Depuis la fermeture de Megaupload, la riposte s'organise. Les sites de
la justice américaine (#justice.gov), celui du #FBI, des sociétés du
business des droits d'auteur (ciné et musique), l'intégralité du catalogue de Sony mise à disposition gratuitement l'espace d'une zone
autonome temporaire virtuelle, mais aussi en France le site de l'hadopi,
celui de vivendi et même celui de l'Elysée... et bien d'autres encore,
aux USA et en France, mais aussi en Pologne, en Colombie... un peu
partout s'organise la révolte. Anonymous proclamait lors de la première
journée d'attaque, avoir réuni plus de 5600 participants. Le salon IRC
de la branche francophone a connu ce week-end une fréquentation
inhabituellement forte.
Alors bien sûr Megaupload n'est certainement pas le symbole parfait pour
déclencher une "guérilla" numérique. Ce serait même plutôt le
contraire. Et pourtant, la réaction de la loi fait frémir. Cette
réaction effraie parce qu'elle augure d'une nouvelle gestion du réseau.
Une gestion qui se voudrait civilisatrice, mais qui n'est que
l'aveuglement d'un mode de pensée trop ancien, incapable de voir qu'à
travers ce qu'on fait du Net dépendra peut-être ce que nous feront du
monde demain. Ils sont les puissants d'un monde ancien qu'ils voient se
fissurer de partout. C'est un mouvement qu'en tant que révolutionnaire
personne ne peut rejeter. Que ceux qui défendent une révolution ancrée
dans le passé - si glorieux soit-il - ouvrent les yeux et voient
qu'aucune révolution ne se fait les yeux tournés vers le passé. Il
suffit de voir comment cette riposte décentralisée, mondiale, se met en
place. Il suffit de suivre sur Twitter les annonces de sites "descendus"
et les nouvelles cibles désignées. Il suffit de se connecter un moment
sur le chat IRC d'Anonymous pour suivre en direct les attaques,
l'arrivée de nouveaux anonymes montant au front. L'outil internet permet
de concrétiser une forme d'organisation libertaire. Parallèlement à
cette lutte sur le continent virtuel, une économie participative s'y est
développée, offrant un prolongement, une articulation à venir, pour les
systèmes alternatif: Scoop, SEL, troc, monnaies sociales... La
révolution se nourrit de l'Histoire, mais n'y cherche pas son avenir.
C'est par le saut dans l'inconnu que les révolutions avancent. C'est en
cela qu'elle renversent l'ordre établi.
Parce que la victoire sur la carte virtuelle et sur le terrain réel ne
peuvent plus être dissociée Anonymous lance un nouvel appel à descendre
dans la rue.
Suivez-moi sur twitter: @el_portaplumas
Plus d'infos ici. Le vidéo-tract est reproduit ci-dessous:
Voici la vidéo de l'appel anglais (sous-titres français):
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