"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

29/07/2016

la peau est si...

Ma muse est à poil maintenant que je lui ai arraché toutes ces belles plumes... elle est partie il y a belle lurette et moi je reste las, là à chercher ma prochaine muse:



Elle a le feu,
Elle a la flamme,
Elle a les fesses
Au bord de l'âme

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Les courbes de son corps
Et sa peau diaphane,
Tel le clair de sa lune,
Sont autant d'invite à la prendre
Dans ses bras, moi j'bavais encore,
Qu'elle avait d'jà fondu sur moi.

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nous formons les jeunes
à ne plus savoir
qu'en faire
des vieux
nous déformons les vieux
l'affich'âge jeune
ne retourne pas
la page mais l'arrache
nous réformons les individus
pour qu'ils n'aient
qu'un peut-être
qui ne sera jamais sans avoir
nous conformons les fous
pour qu'ils ne soient
autres que c'nous
qui n'est autre que moi
nous informons les foules
sur toutes autoroutes
passant sous les radars
elles tournent en boucles
autour du libre choix
vraie poursuite illusoire
de la liberté

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Souvenons-nous

Levons haut le rideau sur les maîtres!
Souvenons-nous du poids d'nos chaînes
Rutilant' qu'posent le patron
Fabriquant chômeurs et ouvriers à la peine
Sans l'sens mais bien sous l'empire de sa raison.

Élevons nous sur le dos d'ces traitres!
Souvenons-nous de bains d'boue où
Nous piétine bottes bruyantes
Et bras armés qui choppent les ombres fuyantes,
Maintenant sous sa chape la rage qui bout.

Relevons le défi de ces piètres!
Souvenons-nous d'larmes de sang
Que tiraient alors d'nos yeux
Les brouillards bleus lacrymogènes, nous masquant
L'hideux visage de ce pouvoir insidieux.

Souvenons-nous...
Souvenons-nous d'nos victoires déjà anciennes
D'révoltes gagnanes en évolutions déchues
En révolution perdues ; vieille lune, antienne
D'grands soirs aux lendemains qui déjà ne chantent plus
À chaque jour suffit pourtant sa pleine...
Souvenons-nous de ce qu'est être

Soulevons-nous !


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je voudrais écrire
des mots qui s'effacent;
disparus
à peine caressés.
jungle des sens
s'enflammant
dans l'absence
d'essence;
des mots comme des feuilles
mortes, tombées de l'arbre,
se décomposent
pour composer le menu,
vivifier le terreau
sylvestre.
des mots brûlés
par l’œil qui lit
des mots dont
l'embrasement parcourt
le nerf optique
des mots forges
qui marquent
au fer rouge
la psyché
de l'autre
côté du miroir.
des mots nues
des mots nuages
des mots chimères
des mots rêves
des mots fantômes
des mots revenant
hanter la réflexion
de l'autre
côté du regard;
persistance rétinienne,
résistance idéale,
existence utopique.
des mots zapatistes,
disparaissant
pour mieux paraître.
des mots torrents
qui coulent de source,
se jettent dans la gueule,
dans le delta débouchent.
des mots sang
qui n'fait qu'un tour,
des mots sang-qui-bout
cent fois
sans loi,
cent feux
sans lieu,
des mots sans dieu
ni maître, ni esclave
des mots
mi maître, mi esclave.