Bon, ça fait longtemps, alors voilà quelques vers de terre et de sang, de mer et de vent:
Range tes yeux dans
tes poches,
quand d'autres
cousent leurs lèvres;
Clos tes oreilles à
l'écoute,
quand les coups de
fils te font taire.
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Nous sommes solitaires,
Maintenant soyons solidaires!
Maintenant soyons solidaires!
Chacun est ego,
Soyons tous égaux!
Nous sommes calibrés
Soyons des cas libérés!
Soyons des cas libérés!
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J'cueille un bouquet
de fleurs
d'yeux, dans l'champ sémantique
en flammes, p'tits globes flétris
d'où montent ici de longs pleurs
qui noircissent les nuages, couvrant
de gris un levant fuyant, déposant
à terre leurs larmes de cendres et de sang.
d'yeux, dans l'champ sémantique
en flammes, p'tits globes flétris
d'où montent ici de longs pleurs
qui noircissent les nuages, couvrant
de gris un levant fuyant, déposant
à terre leurs larmes de cendres et de sang.
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Nous marchons là,
sur la cime des arbres
Nous jetons nos illusions en trombe
Sur les autoroutes d'infos qui plombent,
Où la plume n'fait pas le poids du sabre.
Et nous creusons nos tombes
Dans le sillon d'nos bombes.
Nous jetons nos illusions en trombe
Sur les autoroutes d'infos qui plombent,
Où la plume n'fait pas le poids du sabre.
Et nous creusons nos tombes
Dans le sillon d'nos bombes.
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La vie se conjugue à
l'imparfait du subjectif,
elle s'écrit sous
l'impératif du présent,
et se lit comme
futur inconditionnel.
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Le monde est trop
vaste
Pour ne vivre qu'ici,
Maintenant est trop court
Pour n'en pas chercher l'ailleurs…
Pour ne vivre qu'ici,
Maintenant est trop court
Pour n'en pas chercher l'ailleurs…
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Quand je pousse mes
globes oculaires hors de leurs orbites pour voir au-delà du bout de
mon nez, mon regard tombe irrémédiablement de mon nombril sur le
bout de mes chaussures.
Le temps avance inexorablement hors de moi, tant il est le maître commun à l'humanité, et me voilà cul par-dessus tête poussé au roulé-boulé métaphysique, je suis une roue arpentant le serpent d'asphalte d'un temps linéaire sans être droit. Le présent devient instantanément ce passé qui se tient face à moi, tandis que je tourne ostensiblement le dos au futur. Je suis un cycle, le petit rouage qui fait avancer le tapis roulant du temps.
Il est temps de dormir.
Le temps avance inexorablement hors de moi, tant il est le maître commun à l'humanité, et me voilà cul par-dessus tête poussé au roulé-boulé métaphysique, je suis une roue arpentant le serpent d'asphalte d'un temps linéaire sans être droit. Le présent devient instantanément ce passé qui se tient face à moi, tandis que je tourne ostensiblement le dos au futur. Je suis un cycle, le petit rouage qui fait avancer le tapis roulant du temps.
Il est temps de dormir.
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Je ne vois pas dans
mon corps la prison de mon esprit, mais l'esprit comme la tentative
répétée du corps de s'extraire de lui-même, comme l'élan vital
cherchant à s'affranchir de la vie, en la recrachant à la gueule du
monde.
Je passe mes nuits à prendre mon envol dans cette boue gluante qui me colle au sol. Chaque seconde j'éclos en mille bulles qui explosent aussitôt dans ce bain de culture bouillonnant chauffé aux feux d'une nature irréfléchie. Je m'élève alors une seconde, l'instant d'une larme chaude et salée sur la peau sucrée glacée d'un mort, au-dessus de la bassesse humaine dont je contemple la beauté chaotique du monde, ce magma en fusion nucléaire stellaire et quantique, suintant des particules atomiques comme des supernova dansant telles des diamants sur le disque d'un trou noir ou de ver. Les lois physique naissent et meurent alors au jour le jour, c'est-à-dire en d'innombrables millénaires.
Puis je retombe, rattrapé par la pâte visqueuse qui me fait piquer du nez dans le réel.
Je passe mes nuits à prendre mon envol dans cette boue gluante qui me colle au sol. Chaque seconde j'éclos en mille bulles qui explosent aussitôt dans ce bain de culture bouillonnant chauffé aux feux d'une nature irréfléchie. Je m'élève alors une seconde, l'instant d'une larme chaude et salée sur la peau sucrée glacée d'un mort, au-dessus de la bassesse humaine dont je contemple la beauté chaotique du monde, ce magma en fusion nucléaire stellaire et quantique, suintant des particules atomiques comme des supernova dansant telles des diamants sur le disque d'un trou noir ou de ver. Les lois physique naissent et meurent alors au jour le jour, c'est-à-dire en d'innombrables millénaires.
Puis je retombe, rattrapé par la pâte visqueuse qui me fait piquer du nez dans le réel.
Demain sera une
autre nuit…
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Salut vieux Jul en
peau d'César,
J'aimerai avoir la
peau de Césaire,
Mais je n'en aurai
jamais qu'ses aires,
Il faut rendre à
César ce qui est à César
Et rendre aux poètes
leurs papiers,
Aux arbres leurs
feuilles,
Au feu ses femmes,
Aux cieux ses nues,
Et remettre en terre
La poussière des
Hommes.
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il n'y a plus
d'étoiles dans le ciel,
toutes sont
dorénavant à l'écran,
tombées, hier
pourtant portées aux nues,
étincelantes,
dansent les fleurs de trottoir,
passé fuit, nul
futur ni reflet dans l'miroir,
flammes dénudées
orangées et si menues,
p'tits soleils aux
nerfs à vif, d'arrêt à cran,
tableaux teintés de
ces ocres de miel.
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En Saxophonie, la
nuit est une longue note bleue,
un air soufflé sur
tous les toits aux clefs de sol,
tombée de la
partitions de nos grands cieux,
respiration entre
noires et blanches, toutes folles.
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Sois le fil rouge
De mon histoire
Tant décousue que
noire,
L'étoile de nos
bouges,
Ces cieux infiniment
nocturne
De mon univers
taciturne.
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j'ai le goût de ton
sexe sur ma langue
et son odeur sur la pulpe de mes doigts.
je veux courir sur les deux rives de tes lèvres,
te sentir mouiller mes pas, éperdus va-et-vient,
tirer la langue dans l'ascension d'ton mont d'Venus,
t'titiller l'clito, suçoter l'téton d'ta rose bonbon,
enfin, recommencer jusqu'à me noyer corps et âme en toi.
et son odeur sur la pulpe de mes doigts.
je veux courir sur les deux rives de tes lèvres,
te sentir mouiller mes pas, éperdus va-et-vient,
tirer la langue dans l'ascension d'ton mont d'Venus,
t'titiller l'clito, suçoter l'téton d'ta rose bonbon,
enfin, recommencer jusqu'à me noyer corps et âme en toi.
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Ah, d'Arthur à Artaud,
D'Antonin à Rimbaud.
D'Antonin à Rimbaud.
De Marseille à Marseille,
Du Mexique au Yemen,
Du Paris d'la Commune,
Aux déserts des écumes.
D'la poésie à la folie,
De l'Albatros à l'enfant roi,
Des camisoles nues, des semelles de vent,
Aux cruels théâtres du poète-voyant.
Des fées vertes au Peyotl,
Et des maux de tête à l'ennui,
Des Illuminations aux électrochocs,
D'l'Ombilic des limbes au poète maudit.
Il faut, à les lire, plus d'une saison en enfer,
A l'unité du multiple d'ces deux âmes écorchées,
Comme autant d'bateaux ivres éperdus sur leurs corps échoués,
Pour en finir à jamais avec le jugement de Dieu, d'nos pairs.
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