"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

30/12/2011

je suis donc je tweet...


Ya me pueden leer en tweeter: @el_portaplumas










Difficile pour un "emplumé" tel que moi de ne pas m'essayer au chant numérique: tweet tweeeeet tweeeeet tweet...
Retrouvez désormais ma plume sur tweeter: @el_portaplumas

25/12/2011

Joyeux...



Un petit dessin de saison, trouvé sur Rue89 et signé Mykaia Tramoni-Caparros.
C'est vrai que sous le règne de Sarko 1er le Père-Noël a des airs de Père Fouettard!
Allez joyeux... quand même!

23/12/2011

Contre toutes les religions

Une soixantaine de punks arrêtés en Indonésie pour le simple fait d'être punk. Sous couvert de la charia, ils ont été emmenés dans un centre afin d'être "rééduqués", au programme crêtes rasés, vêtements propres et en prime la bonne société leur offre tout l'attirail du parfait croyant afin de prier!

Voici aussi un reportage d'Arte sur le combat des punk en Indonésie, trouvé sur le site Pirate Punk.

Punks en Indonésie Tracks arte par TRACKS_unofficial



N'hésitez pas à visiter la page de la pétition.
Voici une petite revue de web spécial punks d'Indonésie:
- Rue89 évoque la mobilisation de la communauté punk mondiale
- les blogs Bonnenouvelle et Big Browser hébergés par Le Monde reviennent sur ces atteintes aux droits des punks et sur sur la solidarité de la scène punk mondiale.
- Les Inrocks reviennent en vidéo sur ces arrestations de punks dont le mode de vie constitue une "menace" pour les valeurs de l'Islam.
- le site Sabotagemedia revient sur l'attaque à la bombe (de peinture) de l'ambassade indonésienne en Russie.
- le site Contre-info parle de choc des cultures entre punk et islamistes.
- le site de Maloka répercute lui aussi les appels à la solidarité.


En soutient à nos camarades de la province de Banda Aceh, voici une vidéo des mythiques Crass!





16/12/2011

à bloc! #2

 Pour vous donner envie de vous précipiter sur ce numéro 2, voici l'édito et le sommaire.
Allez aussi jeter un œil du côté du blog d'à bloc! ou sur le profil du zine sur le  punxrezo.
Pour savoir où trouver à coup (presque) sûr à bloc!, c'est .
à bloc! novembre 2011 - 56 pages - 3 euros

L'édito:

couv#2Les feuilles ne sont pas encore tombées des arbres, il était moins une pour sortir le numéro d’automne d’À Bloc! Ouf! Il faut dire qu’il a fallu en faire des détours et des choix aussi. Non, rien sur la crise. Pourtant, difficile d’y couper : les patrons des grandes entreprises, dans leur immense détresse, sont obligés de se séparer de leurs derniers ouvriers. Les traders sont devenus aphones à force de crier du fond des bourses privatisées le nom de la dernière valeur bradée. Les financiers ont mal au ventre à force de rire de nous, honnêtes citoyens, qui mois après mois mettons de côté l’argent amassé par notre dur labeur.
Enfin, c’est ce qu’on dit. Car on vous a démasqués, vilains fraudeurs, qui posez des arrêts maladie à foison pour avoir le temps de lire le numéro 2 d’À Bloc!, oubliez de composter vos tickets de transport, donnez au docteur la carte de sécurité sociale de votre sœur pour vous faire prescrire des anxiolytiques. Honte sur vous !
À cause de cette attitude, la France va mal ! Il n’y a qu’à voir ces oisifs qui se délassent sur les chaises du Bon Accueil, en écoutant de douteux saltimbanques ; et comme il est navrant, le spectacle de ces activistes et punks british qui gaspillent leur temps à construire des espaces de liberté et à rendre sourde la jeunesse dorée au lieu de la laisser tranquillement communiquer sur Twitter ; ne parlons pas de ces énervéEs qui, en Israël ou en Italie, osent critiquer nos démocraties modèles ! Et voilà que, non contents, comme on avait pu le constater dans le précédent numéro, de salir les murs de nos villes, les artistes arborent maintenant des tronçonneuses !
Mais où va la France ? Heureusement, la batte de baseball et la matraque sont toujours là pour remettre Peutit Keupon dans le droit chemin…
Et puis, bientôt les élections! Et si les gentils passent, les méchants trépasseront et ce sera le paradis ! Vous aurez alors tout le temps de lire le numéro 3 de notre modeste fanzine!
L’équipe d’À Bloc !


Au sommaire de ce deuxième numéro:

Rencontres : RedSka : rage & liberté ; Paco, enfant de Crass ; Roland Cros : Macadame massacre à la tronçonneuse
Redstar73, label alternatif ; Jean-Hugues Oppel : entre humour et désespoir
Visites : Rendez-vous à Dial House ; Vegan power au V-Club de Saint-Pétersbourg
International : Bienvenue en Israël occupée ; Zones grises en Allemagne
Et aussi : le roman-photo de Vérole à Paris ; des concerts attaqués par des fachos ;
des punks sur internet ; une nouvelle autour de B. Traven…
Et toujours des dessins, des chroniques, des fausses pubs et les aventures de Peutit
Keupon !


#2


Le projet À Bloc ! :

À l’heure du tout numérique, des individu(e)s de la scène punk anarchiste et
antifasciste ont pris la décision déraisonnable de lancer un nouveau fanzine papier
ouvert à toutes les scènes contre-culturelles, à tous les sujets qui nous inspirent.
Articles d’infos, interviews d’auteurs, d’illustrateurs, de groupes de musique, le
fanzine ne se fixe aucune limite autre que celle de nos envies. Le point de départ
du projet, c’est l’esprit fanzine : retrouver le côté amateur passionné, que ce soit
dans les thèmes abordés, dans le ton ou dans la façon de fonctionner. On parle de
quelque chose parce que ça nous plaît et pas seulement parce que c’est « important
», on essaye de ne pas se prendre au sérieux, et on choisit de privilégier une
diffusion libre.


Contact : abloc@samizdat.net

 

Contra Vigilancia en Mexico

¿Que es AMCV?

AMCV (Alerta Móvil de Contra Vigilancia) es un proyecto iniciado por anonimoColectivo con el objetivo de construir una herramienta que permita a cualquier persona tener el conocimiento de la ubicación de las cámaras de vigilancia dentro de la ciudad de México y Cuernavaca con el fin de plantear una discusión sobre el uso sobreextendido de tecnologías de vigilancia y su repercusión en la construcción de los espacios públicos y sobre el derecho a la intimidad y la autonomía del ciudadano.





12/12/2011

DSK au goudron et aux plumes!!!


Alors voilà, on est le lundi 12 décembre 2011 et Du goudron et des plumes a fait sa première victime: l'ex patron du FMI, l'ex favori pour la présidentielle 2012... DSK.
Faut dire qu'il l'a bien mérité son supplice moyenâgeux.



DSK et l'art de la requalification from Du goudron et des plumes on Vimeo.



Mais, à propos, quésako Du goudron et des plumes?

Le supplice du goudron et des plumes (anglais: Tarring and feathering) est un châtiment corporel, qui remonte au moins à l’époque des Croisades. Héritage d’une justice féodale, officielle ou non, d’abord appliqué en Europe et au sein de ses colonies, puis au début des temps modernes aux États-Unis, notamment au Far west, il fut exécuté en général par une foule vengeresse. Le goudron, utilisé par l’industrie balbutiante de l’époque, et les plumes issues des élevages de gallinacés se trouvaient alors en abondance. Lors d’une scène typique d’utilisation du goudron et des plumes, le sujet de la vindicte populaire était dévêtu jusqu’à la taille. Du goudron chaud était alors soit versé, soit appliqué au pinceau sur la personne tandis qu’on l’immobilisait. Ensuite, soit l’on jetait des plumes sur la victime, soit on la roulait dans une pile de plumes de façon à ce que ces dernières adhèrent au goudron collant. Il n’était pas rare d’exhiber la victime au cours d’une parade dans la ville. Les plumes collaient au goudron pendant plusieurs jours, rendant évidente et durable l’infamie de la personne. Le but de ce supplice était à la fois la blessure physique et morale, humiliant le supplicié suffisamment pour lui faire quitter la ville et le dissuader d’y causer des troubles.
(Inspiré de wikipedia)

Du goudron et des plumes est un blog sur lequel sont publiées le lundi tous les 15 jours des interventions politiques réalisées grâce à différents types de médias (vidéo, chansons, cartoon, etc.).
Du goudron et des plumes est une initiative de contre offensive culturelle destinée à dénoncer, déconstruire, exhiber, délégitimer, ridiculiser les efforts d’une élite mâle, blanche, hétérosexuelle pour conserver et accroitre ses pouvoirs et sa domination.
Nos interventions concernent un large éventail de sujets politiques liés à des problématiques de sexe, classe, race, genre : lois sur l’immigration, xénophobie et racisme d’Etat, politiques face à la crise économique, hétérocentrisme, sexisme et discrimination des minorités, politiques anti-pauvres et de paupérisation, etc.

09/12/2011

Du goudron et des plumes

Mais qu'est-ce que ça peut bien être?
Du goudron et des plumes. Le remake d'un mauvais western? Un docu-fiction sur l'arsenal répressif du moyen-âge? Une secte complotiste liant la fin du pétrole au plumage de ces gallinacés?

J'en sais rien! Mais comme ils le disent "à valeurs féodales, supplice médiéval",sur nos écrans le 12 décembre! Mais c'est lundi!? Le week-end va être long...



du goudron et des plumes from Du goudron et des plumes on Vimeo.

05/12/2011

Droits de l'Homme: le Mexique montré du doigt

 Le Mexique est un pays où il ne fait pas bon être défenseur des Droits de l'Homme, où il ne fait pas bon ouvrir sa gueule. L'article de Proceso présente le rapport annuel de l'Observatoire pour le protection des défenseurs des Droits de l'Homme. En voici une traduction, suivie de l'originale.

Bonne lecture

  Le Mexique reste sur la liste des pays avec le plus d'atteintes contre les défenseurs des droits

Gloria Leticia Díaz

Le Mexique demeure l'un des pays avec les plus haut indices d'atteintes aux défenseurs des Droits de l'Homme dans le monde, selon le rapport annuel 2011 de l'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme.
Parrainé par l'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), le rapport pointe le Mexique comme l'une des nations d'Amérique Latine où les défenseurs sont menacés, attaqués et harcelés « de manière constante » et où on criminalise la protestation sociale. De plus, poursuit le rapport, les défenseurs des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des personnes transgenre (LGBT) sont victimes de discriminations et de stigmatisations, et les défenseurs de l'environnement et les leaders indigènes sont menacés, harcelés et dans certains cas assassinés. De même, insiste-t-il, la liberté d'expression est menacé par les meurtres de journalistes.
Entre janvier 2010 et avril 2011, l'organisme a émis 32 alertes urgentes suite à des attaques contre des défenseurs des droits et de journalistes. Parmi les motifs de ces alertes, on compte des meurtres et des détentions arbitraires.
L’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme a émis un communiqué spécial, car au Mexique « la vulnérabilité des défenseurs des droits de l'Homme qui luttent contre l'impunité des féminicides demeure un motif de préoccupation. » Le document met en exergue le fait que l'année passée, parmi les groupes militants les plus vulnérables figurent ceux qui dénoncent « les violations des droits de l'Homme par les forces armées ».
Il met en garde sur la stratégie du président Felipe Calderon dans son combat contre le crime organisé et le narcotrafic, avec « le déploiement de l'armée pour des taches qui légalement incombent à la police (…), ont augmenté les violations des droits de l'Homme imputables aux forces armées sans contrôle efficace de la part des organes civils. »
Une autre des préoccupations de l'Observatoire réside dans l'augmentation des violations des droits des migrants, dont l'expression la plus cruelle fut la découverte des fausses clandestines de centaines de corps au Tamaulipas et au Durango entre 2010 et 2011. Bien que ces faits aient été imputés au crime organisé, l'Observatoire fait remarquer qu'il existe des dénonciations mettant en cause l'intervention de fonctionnaires publics dans certains cas de maltraitance.
Au sujet de la liberté d'expression, le rapport recense 139 agressions de journalistes et 21 de médias, pour la seule année 2010, ce qui fait de notre pays le « plus dangereux pour exercer le journalisme » en Amérique.
L'Observatoire reprend les conclusions du rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (HCNUDH), et souligne son étonnement face à d'inopérants mécanismes de protection pour les militants, officialisés par Felipe Calderon lors de la visite de la Haut Commissaire, Navi Pillay.
Comme cas les plus graves de violences contre les défenseurs des droits, le rapport mentionne l'assassinat de Josefina Reyes au Chihuahua en janvier dernier ; la disparition forcée du dirigeant paysan du Guerrero, Victor Ayala Tapia ; les menaces de mort et agressions qui ont fait fuir de Basse Californie Silvia Vázquez et Blanca Mesina, représentants de policiers et de civils de Tijuana torturés par des militaires dans des locaux de l'armée ; l'impunité qui prévaut dans les cas d'attaques contre les membres du Front Civique du Sinaloa, Mercedes Murillo et Salomon Monarrez, ainsi que les menaces qui ont obligé le visiteur de Ciudad Juarez, Gustavo de la Rosa, à vivre à El Paso, au Texas.
Le texte insiste tout spécialement sur les agressions envers les femmes qui se battent pour leurs droits et contre l'impunité des féminicides, soulignant l'assassinat de Marisela Escobedo, mais également les actes de harcèlement et d'agressions contre les militantes Emilia Gonzalez, Marisela Ortiz et Maria Andrade, ainsi que la journaliste Rosa Isela Perez Torres.
L'Observatoire fait de plus état de 18 cas d'agressions contre des défenseurs des droits des indigènes, 12 contre des activistes de l'environnement et opposants à des méga-projets, six contre des défenseurs des droits des migrants d'Amérique Centrale, et cinq contre des journalistes.

 

 

 

 

 

 Et la version originale paru sur le site de Proceso le 28 novembre 2011

 

Se mantiene México en la lista de países con más agravios a activistas

Gloria Leticia Díaz
28 de noviembre de 2011



MÉXICO, D.F. (apro).- México se mantuvo como uno de los países con más alto índice de agravios contra defensores de derechos humanos en el mundo, según el Informe Anual 2011 del Observatorio para la Protección de los Defensores de Derechos Humanos.
Auspiciado por la Organización Mundial contra la Tortura (OMCT) y la Federación Internacional de Derechos Humanos (FIDH), el informe resalta que México es una de las naciones de América Latina donde se amenaza, se ataca y hostiga a los defensores “de manera constante” y se criminaliza la protesta social.
Además, señala, los defensores de lesbianas, gays, bisexuales y personas transgénero (LGBT) son discriminados y estigmatizados, y los defensores del medio ambiente y líderes indígenas son amenazados, hostigados y en algunos casos asesinados. Asimismo, apunta, está en riesgo la libertad de expresión por los asesinatos de periodistas.
De enero de 2010 a abril de 2011, el organismo emitió 32 acciones urgentes por agravios cometidos contra defensores y periodistas. Entre los motivos que originaron las alertas están los homicidios y detenciones arbitrarias.
El Observatorio para la Protección de los Defensores de Derechos Humanos hizo un especial pronunciamiento, porque en México “la desprotección de los defensores de derechos humanos que luchan contra la impunidad de los feminicidios sigue siendo motivo de preocupación”.
En el documento resalta que este último año, otro de los grupos de defensores más agredidos en México fueron aquellos que denunciaron “violaciones a los derechos humanos cometidas por las fuerzas armadas”.
Y alerta que la estrategia del presidente Felipe Calderón para combatir el crimen organizado y el narcotráfico, a través del “despliegue del Ejército en tareas que legalmente le corresponden a la policía (…), ha incrementado las violaciones a los derechos humanos cometidas por las fuerzas armadas sin controles eficaces por parte de órganos civiles”.
Entre las preocupaciones del Observatorio está el incremento de violaciones a los derechos humanos de los migrantes, que han tenido sus expresiones más crudas en el descubrimiento de fosas clandestinas con cientos de cuerpos en Tamaulipas y Durango entre 2010 y 2011.
Si bien esos hechos se han atribuido al crimen organizado, el Observatorio hace notar que se ha denunciado la intervención de funcionarios públicos en algunos agravios.
En cuanto a la libertad de expresión, documentó 139 agresiones a periodistas y 21 a medios de comunicación, sólo en 2010, por lo que nuestro país se convirtió en el “más peligroso para ejercer el periodismo” en América.
El Observatorio retoma las conclusiones del informe de la Oficina de la Alta Comisionada de Naciones Unidas para los Derechos Humanos (OACNUDH), y resalta la extrañeza de que no opere el mecanismo de protección para defensores, firmado por Felipe Calderón durante la visita de la Alta Comisionada, Navi Pillay.
Como casos paradigmáticos de la violencia contra defensores, el informe internacional menciona el asesinato de Josefina Reyes, en Chihuahua, en enero de este año; la desaparición forzada del dirigente campesino de Guerrero, Víctor Ayala Tapia; las amenazas de muerte y agresiones que expulsaron de Baja California a Silvia Vázquez y Blanca Mesina, representantes de policías y civiles de Tijuana que fueron torturados por efectivos militares en instalaciones castrenses; la impunidad que prevalece en los ataques a los integrantes del Frente Cívico Sinaloense, Mercedes Murillo y Salomón Monarrez, así como las amenazas que obligaron al visitador de Ciudad Juárez, Gustavo de la Rosa, a vivir en El Paso, Texas.
De forma especial, el texto resalta las agresiones a las defensoras de los derechos de las mujeres y la lucha contra la impunidad de los feminicidios, destacando el asesinato de Marisela Escobedo, así como los actos de hostigamiento y agresiones a las defensoras Emilia González Tercero, Marisela Ortiz y Maria Luisa Andrade, así como a la periodista Rosa Isela Pérez Torres.
Además, menciona 18 casos de agresiones contra defensores de indígenas; 12 contra activistas a favor del medio ambiente y opositores a megaproyectos; seis contra defensores de migrantes centroamericanos, y cinco contra periodistas.

01/12/2011

Contribuons... il en sortira bien quelque chose



Wikileaks en partenariat avec - entre autre - le site d'info français Owni révèle l'ampleur du marché de la surveillance sur le net... mais pas des écoutes à petite échelle, à la "The Wire", mais un espionnage de masse. Un marché estimé à près de 5 Milliards de dollars!
Voilà l'adresse pour feuilleter le dossier d'Owni. Pour celles et ceux qui lisent l'anglais, vous pouvez faire un tour sur la page dédiée de Wikileaks.
Si plus que les mots vous avez besoin d'une carte pour matérialiser cette nouvelle grille de lecture, et d'écoute, celle concoctée par la "méta-rédaction" des partenaires de Wikileaks sur ce coup devrait vous plaire.

Intéressant aussi de lire ce qu'en disent les médias traditionnels:
Le Monde tout d'abord nous amène à ce monde de surveillance par notre caractère cocardier, puisque le quotidien du soir titre sur "une technologie française" ayant permis à Kadhafi d'espionner des opposants libyens jusqu'à l'étranger.
Libé titre sur Wikileaks s'attaquant à sa nouvelle cible: la surveillance des réseaux.
Au final Libé lance un cri d'alarme par l'entremise d'Olivier Laurelli, co-fondateur de reflets.info: "On présume toute une population coupable. Ce sont des armes de guerre !"
Le Figaro, comme Le Monde,  moins cri du cœur, semble déplorer le manque de "régulation international" de ce marché.


Sinon, comme je traînais sur Owni, j'ai lu "Vers une économie de la contribution", qui présente des piste de réflexions pour un dépassement du capitalisme grâce à l'apport en terme de pratiques des outils web et notamment des expériences de communautés nées autour de Wikipedia ou des logiciels libres, mais aussi des AMAP. Le philosophe Bernard Stiegler, fondateur d’Ars Industrialis, y décrit le consumérisme comme la deuxième phase de prolétarisation des peuples. Extrait:
"Au 20ème siècle, un nouveau modèle s’est substitué au capitalisme industriel et productiviste du 19ème : le consumérisme, qu’on assimile au Fordisme et qui a cimenté l’opposition producteur/consommateur. Le capitalisme productiviste supposait la prolétarisation des ouvriers. Ceux-ci perdaient tout leur savoir-faire qui était transféré aux machines. Avec le consumérisme, ce sont les consommateurs qui perdent leur savoir-vivre, ce qui constitue la deuxième phase de la prolétarisation."

 A ce vol des savoir-faire et des savoir-vivre, le philosophe oppose donc cette économie de la contribution, basée sur les savoirs de chacun comme nutriments et la passion, les projets comme le feu de cuisson.

Un autre projet évoluant dans cet esprit "contributionniste" - non évoqué dans l'article - serait bien les "#Op" des Anonymous. Au Mexique, les hacktivistes lancent une nouvelle opération: #OpCarreterasSeguras (Op routes sûres), comme l'annonce l'hebdo d'investigation mexicain Proceso.
 "Les passagers sont en constant danger d'être violés, recrutés par le crime organisé, assassinés et dépouillés de leurs biens. Beaucoup de ces passagers sont des migrants des pays d'Amérique centrale contraints de traverser le Mexique pour gagner les USA", dénonce Anonymous dans son message vidéo.



 

28/11/2011

La Rôtisserie en images

J'avais déjà parlé de La Rôtisserie, ce restau associatif en lutte contre son expulsion. Pour l'instant ça tourne, on y mange, on y boit, on y refait le monde par le petit bout d'une multitude de lorgnettes... puis on met en commun autour d'un bon repas.
Voici une petite vidéo de présentation. Allez y manger et n'hésitez pas à visiter leur site!


15/11/2011

Mexico: aniversario zapatista



INVITACIÓN A 28 ANIVERSARIO DEL EZLN 
"El absurdo más hermoso.
somos un desafío al neoliberalismo,
la locura más humana.
Nosotros venimos a demostrar que es posible y que vale la pena".
EZLN

De las pocas oportunidades que tiene este país  para reconstruir  el tejido social tan desgarrado por la inseguridad y la pobreza, es mirar a lo mejor de nuestro pasado e historia reciente. Los pueblos zapatistas han dado muestras de organización,  dignidad y resistencia. Sin embargo, el mal gobierno mexicano da signos de que pretende aniquilar el ejemplo y  la esperanza  que ha nacido desde las comunidades zapatista al resto del mundo y que hoy es el corazón de nuestras dignas rabias.  Un derecho y una obligación es de nosotros luchar por justicia, paz y democracia.
En el marco de la campaña  Miles de rabias, un corazón: ¡Vivan las comunidades zapatistas!
Los invitamos a la celebración del 28 Aniversario del Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN)
¡Fuera para militares y militares de las comunidades indígenas de nuestro país!
¡Viva el 28 aniversario del EZLN!
¡Viva la lucha zapatista!
¡Libertad inmediata para el profesor Alberto Pathistán!
¡Libertad inmediata para nuestr@s pres@s!

Colectivos y Adherentes de la Otra Campaña


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Invitation au 28e anniversaire de l'EZLN
"L'absurde le plus beau.
nous sommes un défi au néolibéralisme,
la folie la plus humaine.
Nous sommes venus démontrer que c'est possible et que ça vaut la peine".
EZLN

Parmi les quelques opportunités que possède ce pays de reconstituer un tissus social tellement déchiré par l'insécurité et la pauvreté, il en est un qui est de regarder ce qu'il y a de meilleur dans notre passé et notre histoire récente. Les peuples zapatistes ont fait preuve d'organisation, de dignité et de résistance. Pourtant, le mauvais gouvernement mexicain semble vouloir en finir avec l'exemple et l'espoir nés dans les communautés zapatistes pour le reste du monde et qui est aujourd'hui le cœur de notre digne rage. Un droit et une obligation qui nous sont faits est de lutter pour la justice, la paix et la démocratie.
Dans le cadre de la campagne "Milliers de rages, un cœur": Vivent les communautés zapatistes!
Nous vous invitons à fêter le 28e anniversaire de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN)
Paramilitaires et militaires hors des communautés indigènes de notre pays!
Vive le 28e anniversaire de l'EZLN!
Vive la lutte zapatiste!
Liberté immédiate pour le professeur Alberto Pathistan!
Liberté immédiate pour nos prisonniers!

Collectifs et adhérents de l'Autre Campagne




14/11/2011

Anonymous déclare la guerre à la corruption au Mexique


En un nuevo comunicado, Anonymous iberoamerica da a conocer una primera lista de paginas, cuentos twitter,  de diputados, partidos politicos hackeados.
Con #OpCorrupcion, los hacktivistas de Anonymous hacen una doble llamada a toda la comunidad hacker y a los Mexicanos para acabar con la corrupcion que sufre el pais.

En el blog de la rama iberoamericana del movimiento mundial, el comunicado existe tambien en video, desaconcejada a un publico sensible. Pero como lo dicen "Es la puta realidad".


PRD en el Senado defaceado, imagen cortesia de @MexicanH



 

 Dans un nouveau communiqué, Anonymous Amérique Latine publie une première liste de sites, comptes Twitter, d'élus, de partis mexicains piratés.

Avec l"#OpCorrupcion, les hacktivistes de Anonymous ont lancé un double appel à l'ensemble de la communauté hackers et au Mexicains afin d'en finir avec la corruption qui gangrène le pays.
Sur le blog de la branche latino-américaine du mouvement mondial, le communiqué est accompagné d'une vidéo déconseillée aux âmes sensibles. Mais comme ils le disent "C'est la putain de réalité".

 Voici une traduction du communiqué #OpCorrupcion


Au gouvernement de la République Fédérale des Etats-Unis Mexicains

Ces derniers jours nous avons été énormément sollicité par un peuple oublié de ses dirigeants. Un peuple maltraité par la violence gratuite, la corruption, l'indifférence de son gouvernement, la passivité de ses forces de sécurité...

Nous nous sommes rendus compte que les mexicains étaient seuls. Ils n'ont personne à leurs côtés, ni personne en qui croire.
En tant qu'Anonymous nous avons essayé de faire prendre conscience dans le peuple pour que cela change. Nous avons essayé de nous faire entendre du gouvernement et qu'il prenne les mesures appropriées pour régler la situation. Mais nous avons compris que la corruption et la peur étaient telles, qu'aujourd'hui personne ne souhaite faire quoi que ce soit pour changer tout cela.

C'est ce qui nous pousse à faire un appel à tous les Anonymous du monde, toute la communauté hacker mondiale, à laisser nos différences de côté, à attaquer sans égards tous les organismes gouvernementaux du Mexique. A hacker leurs sites, leurs courriers, leurs serveurs. A braquer les lumières sur l'information cachée qui démontre que les dirigeants mexicains sont corrompus.

Nous déclarons officiellement la guerre à la corruption au Mexique

Peuple du Mexique, vous n'êtes pas seuls. Des moments difficiles sont à prévoir, mais il est temps de changer les choses. Nous sommes avec vous. Les cartels ne nous ont pas intimidés, nos décisions ne sont prises que pour vous aider. Soyez valeureux. Nous vous demandons de coopérer. De dénoncer. De vous manifester. De descendre dans la rue sans crainte. Que l'on sente qu'il n'y a plus de peur au Mexique, et que les choses vont changer.

Nous sommes avec vous mais nous ne pouvons pas agir sans vous. Nous avons besoin de votre aide. Le moment est venu de changer les choses.

Chacun sur son terrain, chacun à son niveau d'engagement, pour tous ensemble mettre un terme à la corruption, aux abus de pouvoir, que nous puissions vivre avec la liberté de nous exprimer, de décider de notre futur et de celui de nos enfants.

Il est temps de dire ce que l'on pense et de montrer que le peuple a le pouvoir

Manifeste ton indignation. Descends dans la rue. Bats-toi pour tes droits.

Peuple du Mexique, vous n'êtes pas seuls, Anonymous et le monde sont avec vous

Nous sommes Anonymous
Nous sommes Légion
Nous ne pardonnons pas
Nous n'oublions pas
Comptez avec nous

08/11/2011

We are legion...

Pour clore cette série d'articles sur la bataille des Anonymous contre les Zetas, voici la bande-annonce d'un docu américain sur les hacktivistes intitulé "We Are Legion". Il faudra attendre 2012 pour voir le  documentaire de Brian Knappenberger.
En attendant, allez jeter un oeil au dossier de Courrier International, Tous pirates! sur les hacker et autres hactivistes.
Le Monde évoque le bras de fer entamé par Anonymous contre les cartels de la drogue au Mexique.
Enfin, sur le site de Proceso, un article sur le journaliste Brown, très proche des Anonymous, qui prétend poursuivre l'#OpCartel à son propre compte.

Et voici donc la BA (en anglais) de We are Legion:


04/11/2011

Anonymous vs Zetas : les hacktivistes remportent la bataille

Un communiqué publié sur le site Anonymous iberoamerica annonce la suspension de #OpCartel suite à la libération de leur camarade enlevé par les Zetas à Veracruz durant une action "Paperstorm".
Le collectif de cyber-militants explique l'arrêt (momentané) de son opération contre les cartels de la drogue mexicains par les menaces des Zetas envers la famille de l'hacktiviste libéré.
Pour autant, il est intéressant de noter que les Zetas ont libéré l'Anonymous enlevé à la fin du mois d'août, cédant ainsi aux exigences des militants de la liberté. Alors que l'agence spécialisé en sécurité et Anonymous eux-même craignaient que la révélation de noms de complices des Zetas ne se traduise par des assassinats en série, il semble bien que les craintes de voir étaler en public les liens étroits du crime organisé et des politiciens, militaires, policiers, journaliste a été la plus forte... Ce qui semble confirmer la collusion forte entre Zetas et personnalités sensibles.
Contrairement à ce que j'écrivais il y a quelques jours, l'arme de l'information brandit par Anonymous au nez et à la barbe des cartels a fait baisser pavillon aux adeptes des armes à feu.
Cette fois donc, la plume a eu raison de l'épée. Une fois n'est pas coutume, mais ça donne envie d'y croire.
La lucha sigue

Proceso relaie l'information dans un article reprenant en partie le communiqué et en apportant quelques informations sur l'émergence des Anonymous au Mexique (en espagnol).





Voici le communiqué traduit par mes soins, ainsi que la version original:

Communiqué #OpCartel

Aujourd'hui notre compagnon anonyme retenu par le cartel des Zetas a été libéré.
Nous avons pris grand soin de vérifier son identité par l'intermédiaire de contacts avec ses compagnons et amis et nous pouvons affirmer que bien que marqué, il est sain et sauf.
Il nous a fait parvenir un message, si Anonymous révèle quelque nom que ce soit lié au cartel, la famille du captif aurait à en subir les conséquences, pour chaque nom révélé, dix personnes seraient la cible de représailles.

Il n'est pas dans nos intentions que la lutte quotidienne que nous menons pour la liberté dans le monde ne fasse de personnes innocentes des victimes de la violence et la barbarie des cartesl de la drogue qui assaillent chaque jour les mexicains.

Le collectif Anonymous a décidé à l'unanimité que les informations dont nous disposons ne seront pas rendues public pour l'instant, car nous sommes conscients qu'il nous est impossible de parer les menaces qui mettent en danger des civiles innocents n'ayant rien à voir avec nos actions.

Le savoir est Libre
Nous sommes Anonymous
Nous sommes Légion
Nous ne pardonnons pas
Nous n'oublions pas
Comptez sur nous


Comunicado #OpCartel

En el día de hoy, nuestro compañero anonymous retenido por el cártel de los zetas ha sido liberado.

Hemos prestado sumo cuidado en verificar su identidad mediante contactos con sus compañeros y amigos y podemos decir que aunque magullado, está sano y salvo.

Nos ha hecho llegar un mensaje, si Anonymous desvela algún nombre relacionado con el cártel, la familia del anónimo retenido sufrirá las consecuencias, por cada nombre del cártel revelado, diez personas serán ajusticiadas.

No está en nuestro ánimo que la lucha diaria que llevamos a cabo por la libertad en el mundo conlleve que personas inocentes sean víctimas de la violencia y la barbarie que diariamente azotan a los mexicanos por parte de los cárteles de la droga.

El colectivo de Anonymous ha decidido por consenso que la información de la que disponemos no sea desvelada por el momento, ya que entendemos que no podemos obviar las amenazas que involucran a personas civiles inocentes que nada tienen que ver con nuestras acciones.

El Conocimiento es Libre
Somos Anónimos.
Somos Legión.
No Perdonamos.
No Olvidamos.
Esperádnos.



01/11/2011

Anonymous vs Zetas ?

Décidément les informations contradictoires se succèdent. Un commentaire sous l'article des Inrcoks renvoie vers le site Anonymous Amérique Latine où est expliqué l'#OpCartel. El Universal mexicain semble aller dans ce sens dans son article "Anonymous déclare la guerre aux Zetas", contrairement au site américain TPM qui annonce qu'Anonymous annule son opération car les Zetas auraient mis en place des équipes d'informaticiens afin de traquer les anonymes.
Il semblerait toute fois que l'#OpCartel continue, si on en juge par le site ibéro-américain des Anonymous.



L'opération si donc elle continue, a pris d'autres formes. Les hacktivistes proposent un service de dénonciation "100% anonyme" afin d'écouter les mexicains victime de la délinquance organisée et mettent en garde tous ceux et toutes celles qui souhaitent s'engager dans l'opération.
Que deviendront les dénonciations? Comment seront-elles utilisées par Anonymous? Quel audience aura l'opération des hacktivistes? Quels seront les moyens mis en place par Anonymous pour vérifier des informations en provenance d'un pays grand comme quatre fois la France?
Est-ce que l'OpCartel est une simple collecte d'informations ou n'est-ce là que la partie visible d'un iceberg numérique? L'intelligence collective qui anime Anonymous saura-t-elle inventer une forme d'action efficace contre les cartels mexicains? Comment ces cartels réagiront face à cette menace anonyme?
La bataille est engagée.
El pueblo unido jamas sera vencido

Sobre #OpCartel

Se ha hablado mucho en las últimas horas acerca de la denominada #OpCartel, que consiste en la revelación de datos sensibles acerca de organizaciones criminales, particularmente aquellas que se dedican al narcotráfico y sus relaciones con los , especialmente el  de México y otros países y las agencias antidrogas de la Unión Americana. Es una operación polémica, ciertamente de altísimo riesgo, y en la que preferiríamos no intervenir, y de hecho así se anunció en una entrevista concedida al diario Milenio. Nosotros como administradores de Anonymous Iberoamérica dijimos que no íbamos a realizarla pensando ante todo en los miembros más recientes de Anonymous, aquellos que no saben proteger correctamente su identidad, o bien, que carecen de la experiencia necesaria para llevar a cabo operaciones de tantas complicaciones como esta lo es de forma potencial.

Sin embargo, al darse a conocer el contenido de la , recibimos muchas muestras de apoyo y solidaridad, así como las voces del pueblo clamando por ayuda. Debemos tener presente que estamos del lado del pueblo, y que no podemos dejar al pueblo de lado, sobre todo en momentos críticos como el que se vive actualmente. Además, si alguien efectúa una  en nombre de Anonymous, los criminales no tendrán la perspicacia para distinguir quién desmintió o quién negó. Todo esto se veía venir y es inevitable. Estamos todos en el mismo buque, y seguiremos a flote, o nos hundiremos. No obstante, recomendamos a todo aquel que no confíe lo suficiente en sus habilidades abstenerse de participar en esta operación. Exhortamos a todo aquel que no esté correctamente protegido a deslindarse inmediatamente de esta operación, y hacerlo , ya que es una operación extremadamente riesgosa en la que existe un peligro inminente y verosímil de pérdida de vidas humanas en cantidad. Nadie les tachará de cobardes, ni les acusará de abandonar a sus hermanos anónimos en lo más cruento de la batalla. Sabemos que muchos están deseosos de participar, pero les pedimos que lo reconsideren.

¿Tenemos miedo? . ¿Tememos por nuestras vidas? Evidentemente. No obstante, creemos que es tiempo de decir alto y basta a la terrible situación provocada por la falsedad de los  y la falta de escrúpulos de personas a las que no les importa el bienestar de sus congéneres y han provocado una deplorable situación de ruina y desencanto en lugares como México, un país que se encuentra al borde del colapso, a sólo pasos de una aniquilación total, por la necedad del  en atacar los síntomas del problema y no sus causas, en aras de una situación de oligarquía de la que la  se encuentra fastidiada.

Nosotros seguiremos adelante con la operación, ya que así se nos ha solicitado. Para este fin, conformaremos una fuerza de tarea especial dedicada a este asunto. Sin embargo, requerimos de apoyo. ¿Cómo apoyar?

  • Si no estás correctamente protegido, absténte de participar, por muy emocionante que pienses que sea. ESTO NO ES UN . ES UNA OPERACIÓN RIESGOSA EN LA QUE PELIGRA TU VIDA Y LA DE LOS TUYOS.
  • No te identifiques como Anónimo. Nunca debes hacerlo, pero en este momento menos. No uses  de perfil de Guy Fawkes ni portes la máscara en lugares públicos o de forma que se te pueda identificar.
  • No adquieras máscaras de V por el momento, especialmente por correo.
  • No asistas a demostraciones públicas con máscara de Anonymous ni hables de Anonymous a nadie.
  • Hasta  aviso, todos los Paperstorms y Citystorms quedan suspendidos.
  • No te comprometas. Toda información relativa al narcotráfico háznosla llegar de forma anónima. Para este fin, hemos habilitado un widget para llevarlo a cabo. Envía tu denuncia y nuestro  especializado se encargará de ello, así como de darle difusión. No trates de hacerte el héroe.
  • No existe forma de solicitar el ingreso a la fuerza de tarea especializada, así que no insistas. Únicamente existe por invitación.

No olvides seguir las indicaciones de . Estaremos muy al pendiente de esta operación y te recomendamos mantener un perfil . No te arriesgues. Seguiremos informando. Muchas gracias.

Anonymous vs Zetas : 0 - 1 ?


Voici une traduction de l'article de vanguardia cité dans les deux post précédents. L'analyse des stratèges de l'agence de conseil en sécurité Stratfor semble avoir convaincu les Anonymous puisque les risques évoqués par l'agence de renseignement sont ceux mis en avant par les hacktivistes pour expliquer leur renoncement dans le bras de fer qui les oppose aux Zetas:
- danger pour les personnes mises en cause par la liste de complices du cartels
- danger pour la communauté en ligne pouvant être associé de près ou de loin aux hackers

La bataille semble avoir été remportée par les Zetas cette fois-ci. Y en aura-t-il de prochaines? Les hackers parviendront-ils à trouver d'autres armes pour contrer des ennemis qui ont la puissance financières de leurs ennemis habituels (les multinationales) et la puissance militaires d'autres de leurs ennemis traditionnels, les états?
En tous cas, il est intéressant de noter que la société civile semble vouloir tenter d'autres voies contre les cartels que celle imposée par Calderon depuis son accession au pouvoir, et qu'elle se réapproprie une thématique pour le moins explosive.
Le mouvement incarné par Javier Sicilia qui tente de faire pression sur le gouvernement pour changer de stratégie dans la lutte contre le crime organisé et ce pétard mouillé des Anonymous ne sont peut-être que les prémices de nouvelles formes d'actions de la société civile face à cette autre menace contre la démocratie et l'état de droit: les cartels de la drogue.


Les Anonymous lancent des menaces contre les Zetas


Le groupe d'hactivistes Anonymous prétend détenir des informations sur des personnes liées au "Zetas", l'agence Stratfor considère que la publication de telles informations conduirait à une vague d'assassinats.


Le groupe d'hacktivistes Anonymous a lancé un deuxième avertissement aux cartels de la drogue qui musellent la liberté d'expression, et plus précisément dans ce cas contre les Zetas.
Le collectif, à travers une vidéo postée sur internet début octobre, dénonçait l'enlèvement de l'un de ses membres par ce groupe criminel pendant une manifestation de rue intitulée "Opération Paperstorm" (Opération tempête de papier, ndt) et demandait sa libération.
Ils menaçaient ainsi de rendre publique des informations sur des individus liés à ce cartel, parmi lesquels se trouveraient des policiers, des chauffeurs de taxi et des politiciens.


Sur la véracité de cet avertissement des Anonymous et ses possibles effets, les consultants en sécurité de Stratfor signalent que bien que la majorité des activités des cartels se situent dans la rue, il est courant que le crime organisé utilise le réseau pour ses communications et pour certaines transactions, ce qui les rends vulnérables vis à vis des hackers.
"N'importe quelle activité des cartes qui se fait en ligne peut potentiellement devenir un point faible si les individus impliqués dans la nouvelle menace des Anonymous parviennent à les identifier. Bien que les menaces des Anonymous ne signifient pas nécessairement que les hackers s'attaquent en ce moment aux cartels, il est probable, en prenant en compte l'historique des activités réalisées en leur nom, que ces menaces soient réalistes", affirme l'analyste.

Connu pour cibler des officines gouvernementales et de sécurité, ainsi que des médias de communication de masse, le collectif a pour la première fois fait référence au crime organisé au Mexique il y a un peu plus d'un mois. Suite à l'assassinat de personnes qui à travers de blogs dénonçaient les activités de narcotrafiquants, Anonymous avait publié le message suivant sur son compte Twitter @AnonymousIRC :

"Salutations Cartels Mexicains de la drogue. Nous n'oublions pas #Nuevo Laredo#Anonymous". Le twitt incluait également un lien renvoyant à une brève rendant compte de l'attaque réalisée contre le site officiel du gouvernement de Veracruz.

Pour l'agence américaine on ne peut pas prendre à la légère la nouvelle menace du collectif.
"Si Anonymous met ses menaces à exécution cela engendrera certainement la mort des individus identifiés comme partenaires des cartels, sans que la véracité des informations révélées importe. De plus, de la même manière que les cartels s'en sont pris par le passé à des journalistes web et des bloggeurs, les hackers pourraient à leur tour devenir des cibles pour le crime organisé, en forme de représailles."
Par le passé Anonymous a déjà mis ce types de menaces à exécution, comme dans le cas de la publication de données sur 1500 utilisateurs du site de pédopornographique infantile Lolita City, des numéros de Sécurité Sociale de 1000 agents de la police de Boston et de l'Association des Chefs de la Police. Stratfor assure que les pertes humaines seront une conséquence inévitable si le collectif de hackers publie une liste de noms et d'adresses de personnes supposément liées au cartel des Zetas. "Cela pourrait représenter un très grand danger pour les individus dont Anonymous fait état dans ce qu'ils prétendent publier", tranche le rapport.


Le pronostique de l'agence ne dessine aucun panorama clair. Au contraire il met en garde contre la nature violente des cartels de la drogue qui les mènera à chercher un type quelconque de représailles, même de manière indirecte. "Les activistes de Anonymous peuvent menacer de révéler des informations sur les cartels ou lancer des cyber-attaques contre leurs intérêts. Mais même si les cartels ne peuvent identifier les individus derrière ces pratiques, ils continueront à utiliser la violence pour effrayer la communauté "on-line" impliquée dans ce genre d'activités."


Anonymous retire ses menaces contre les Zetas



Hier je publiais un post sur les menaces portées par les Anonymous contre le cartel mexicain Los Zetas, suite à un article des Inrocks. Aujourd'hui le site des Inrocks publie un intéressant article sur les Zetas.
En parallèle, il semblerait, selon le site de l'hebdo d'investigation mexicain Proceso, que les Anonymous auraient renoncer à passer à l'acte et ne publieront pas une liste de personnes - taxis, journalistes, politiciens - liées aux Zetas.
Visiblement les Anonymous auraient renoncer en pesant les risques d'une nouvelle explosion de violence dans un pays déjà marqué par quelques 40 000 morts liées à la guerre de la drogue depuis l'arrivée au pouvoir de Felipe Calderon en 2006. En effet, comme l'indiquait l'article de vanguardia que je mettais en lien hier sur le sujet, les personnes mises en cause - à juste titre ou non - auraient alors certainement servies de cible aux Zetas. Mais les hacktivistes prenaient également le risque de mettre dans la ligne de mire des Zetas l'ensemble des internautes qui dénoncent le crime organisé... à défaut de pouvoir cibler les "véritables" Anonymous, les sicaires auraient chercher à faire des exemples parmi la communauté virtuelle.
A suivre?

Voici une traduction et la dépêche de Proceso:


Anonymous renonce à son opération contre les Zetas

L'organisation des Anonymous a suspendu l'opération par laquelle elle devait rendre publique les noms des complices de l'organisation criminelle « Los Zetas ».

L'association explique que le gouvernement fédéral avait essayé d'infiltrer l'opération de révélation de noms de ses adversaires politiques.

Les Anonymous ont aussi anticipé la mise en danger de ses membres par l'opération et pourrait déchaîner « une guerre urbaine sous la forme d'assassinat ».

L'organisation avait publié une vidéo sur Youtube afin d'avertir qu'elle diffuserait les noms des reporters, taxis et policiers liés au cartel.

Se serait une guerre de l'information, avertissait le groupe.

Cependant, les hacktivistes ont renoncé par crainte d'infiltration du gouvernement fédéral, ainsi que par criante de mettre en danger ses membres.




Desiste Anonymous de operación contra “Los Zetas”

MÉXICO, D.F., (apro).- La organización Anonymous suspendió la operación en que daría a conocer los nombres de los cómplices que respaldan a la organización criminal “Los Zetas”.
La asociación argumentó que el gobierno federal intentó infiltrarse en la operación para difundir nombres de sus adversarios políticos.
Anonymous anticipó, también, que la operación pondría en riesgo la seguridad de sus miembros y podría desatar “una guerra urbana en forma de asesinatos”.
La organización había subido un video a la red social Youtube para advertir que difundiría los nombres de reporteros, taxistas y policías vinculados al cártel.
Sería una guerra de información, advirtió el grupo.
No obstante, los activistas se desistieron por el temor de que el gobierno federal se haya infiltrado, así como por creer que la operación pone en riesgo a sus miembros.

31/10/2011

Amenazan los Anonymous a los Zetas !




Lu sur le site des Inrocks....

Il me semble que ces menaces des hacktivistes contre un cartel de la drogue, et l'un des plus féroces, est une première.
Une première certainement dans le sens où très peu de mouvements militants s'en prennent aux cartels. Les cartels ne disposent certainement pas du même genre de pouvoir que les ennemis habituels des Anonymous tels les sectes, états, entreprises, institutions... ils ont la puissance financière des entreprises et le pouvoir militaire des états, mais en plus ils n'hésitent pas à recourir à la terreur, la torture et les exécutions sommaires... Au Mexique, même l'EZLN n'a jamais menacé les cartels. Seuls le mouvement No+ Sangre, initié par Javier Sicilia, a haussé le ton contre le crime organisé mais en s'en prenant à la politique sécuritaire de l'actuel gouvernement.


Un article (en espagnol) du site vanguardia qui analyse cette menace lancée par les Anonymous contre les cartels de la drogue et les Zetas en particulier.

Bonne chance aux Anonymou!
Hasta la victoria siempre



Les Anonymous menacent un cartel mexicain


Le gang des Zetas, un cartel mexicain très actif impliqué dans de nombreux meurtres, a kidnappé un membre des Anonymous. Ces derniers viennent de diffuser un ultimatum : si le cartel ne relâche pas l'homme kidnappé avant le 5 novembre, alors ils rendront public un certain nombre d'informations secrètes sur le cartel ainsi que l'identité des "journalistes, des policiers et des chauffeurs de taxis qui coopèrent avec les Zetas". "Vous avez fait une erreur en enlevant l'un des nôtres. Libérez-le. S'il lui arrive quelque chose, vous n'oublierez jamais cette date du 5 novembre", entend-on dans la vidéo. 


27/10/2011

Identité in(dé)finie


Voici 4 nouvelles écrites avant "Identité fantôme". Au départ, ce devait être une série d'histoires croisées autour de la notion d'identité et de ses limites. Finalement seule Identité fantôme a abouti et a été publiée dans le premier numéro du fanzine à bloc!
Bonne lecture.

Terre-Mère
Une lumière bleue diffuse douchait le laboratoire. Sur la longue table carrelée trônaient méthodiquement éprouvettes, pipettes, bec bunsen, microscope et leurs pendants virtuels. Sur les moniteurs, des confettis colorés et des courbes ondulantes disaient le génome humain. D'une voix douce, Geneviève commanda l'extinction des feux et se dirigea vers son bureau. Il était tard et elle ne rêvait que de rentrer chez elle. Elle s'affala dans son fauteuil et bascula vers l'arrière. Son ventre la tirait. La lumière était ici bien plus chaude que dans le labo. Elle commença a caresser son abdomen. Elle se sentait las. « Là, petit bourgeon. Je suis là. Ça y est, on est en week-end, on va pouvoir se détendre. Qu'est-ce que tu en penses ? » Sa main décrivait de vastes cercles sur son ventre proéminent et dans un mouvement similaire, son esprit tentait d'englober ce qu'elle était. « Je suis là, avec toi. Tu es avec moi, en moi, même. Tu n'es pour l'instant qu'un petit amas cellulaire qui grandit, une extension de mon corps. Mais ensuite tu auras ta propre existence. Et moi... qui suis-je ? J'ai parfois l'impression que mon corps ne m'appartient plus. Plus encore que lorsqu'il commande à ma volonté. Je me perds, mais heureusement tu es le sens vers lequel tendent mes pensés. »
Soudain affleura à sa conscience l'image d'Arno, elle ouvrit les yeux et une fenêtre sur le virtuel s'incrusta sur la réalité. Elle bascula l'appel sur le mur en face de son bureau. Arno apparut. « Salut ! Oui, ça y est... Si tu veux... ce soir ? Ok, mais laisse-moi deux petites heures, je suis épuisée et j'ai besoin de me détendre un peu. Hum, d'ac, 10h chez moi. A tout' .»
« Ça me fait toujours bizarre, Madame, de vous voir parler avec Monsieur, de le voir mais de ne pas l'entendre, lui. »
La femme de ménage était entrée sans que Geneviève ne la voit. « Bonjour Gaïa. Comment vas-tu ?
  • Bien, merci Madame. Et vous, comment allez-vous ? Comment va le petit ? Il grandit bien ?
  • Oui, nous allons très bien, je te remercie.
  • J'en suis heureuse. Et Monsieur ?
  • Gaïa, combien de fois je t'ai dit de ne pas l'appeler comme ça. Nous ne sommes pas marié.
  • Mais il est le père de votre enfant.
  • Non Gaïa, j'ai été inséminée artificiellement. Ici, on ne fait plus les enfants comme sur Terre.
  • Mais vous allez l'élevé avec lui.
  • Non, sur Mars les femmes ne vendent pas leur corps à leurs maris. C'est nous qui choisissons les hommes avec lesquels on veut coucher ou vivre. Nous vivons séparément et nous nous côtoyons par affinités électives. En aucun cas cet homme n'influera sur l'éducation de mon enfant.
  • C'est très différent chez moi, Madame. Sur Terre, on aime...
  • Et on se déteste ! On se déchire.
  • Bien sûr. Mais on forme une famille, une chaîne. C'est un lien qui existe malgré nous. On choisit ses amis, on fait avec sa famille, on compose et on apprend à cohabiter avec la différence. Comme pour les gènes que vous étudiez de si près Madame, chaque partie du couple apporte son héritage, son influence. Comme un brassage culturel, en quelque sorte. C'est bon pour l'ouverture sur le monde.
  • Non, ça ne fait que perturber l'enfant. Il se retrouve à gérer des contradictions alors que nous tous, aspirons au consensus. Je crois que c'est une avancée considérable pour les enfants de n'être élevés que par la mère. Après tout, au niveau cellulaire, l'ovule apporte bien plus que le spermatozoïde. Toute la mécanique de la cellule provient de la mère. Le père n'apporte qu'un complément génétique.
  • Il apporte aussi, si on caricature, le mouvement, Madame, il serait le nomade quand nous sommes, nous femmes, le sédentaire.
  • Tu me surprends Gaïa.
  • Pourquoi ? Je suis sans-papiers, pas sans instructions.
  • Bien sûr, mais...
  • Vous pensiez que je faisais des ménages par vocation ?
  • Non, bien sûre.
  • J'étais titulaire d'un doctorat en littérature espagnole sur Terre. Madame ! La guerre m'a poussé à l'exil et l'exil a fait de moi une « technicienne de surfaces », comme on dit ici. Les lettres ne sont sur votre planète que mortes, balayées par les vents, comme le sable rouge.
Gaïa était native de la Terre, une terrienne comme on disait avec dédain quand on avait eu le privilège de naître sur Mars. Geneviève regarda cette femme dont la peau avait la couleur de la Terre. Son visage était une fenêtre ouverte aux autres. Ses yeux pétillaient de malice. Pourtant Gaïa était une ombre dans la vie du labo... La plus part des collègues de Geneviève ne la voyait même pas. Elle arrivait le soir, quand les chercheurs, les savantes regagnaient leur foyer. Gaïa côtoyait une réalité que la plus part des martiens avait délaissé, lui préférant les rives d'un monde virtuel. Elle s'était redressée, les mains jointes sur le manche de la serpillière.
  • Excusez-moi Madame. Je vais vous laisser.
  • C'est moi qui te demande pardon, je ne voulais pas te... je ne voulais pas vous blesser.
  • Vous pouvez continuer à me tutoyer.
  • Si tu en fais autant.
  • Très bien, madame. Au Mexique, quand on se salue, on se donne du Licenciado, Maestro... J'avais toujours trouvé cette manie un peu pédante. Vous venez, tu viens de me démontrer que dans certaines circonstances elle peut se révéler utile... Madame. - Son sourire se fit franc – La situation pourrait parfois être cocasse. Imaginez l'un de vos étudiants devoir dire Docteur à la femme de ménage.

Coeur serré




Gaïa sortit un vieux Multicom' de sa poche, s'excusa et sortit. Geneviève jeta un œil à son bureau, ramassa son sac et sortit. Elle dépassa la terrienne, ses sourcils étaient froncés, elle portait sa main devant sa bouche. Geneviève arrivait à la porte qui donnait sur le patio lorsqu'elle entendit un cri qui lui glaça les sangs. Elle se précipita et trouva Gaïa à genoux, son visage était plus gris que celui d'un martien bon teint.

  • Qu'est-ce qui se passe ? Ça ne va pas ?
  • C'était l'hôpital. Mon frère vient d'avoir un accident. Ils... Ils m'ont dit que c'était très grave.
Geneviève proposa de l'accompagner. Gaïa accepta. Elle appela une amie pour qu'elle la remplace pour ses ménages de la nuit. Puis elle contacta son agence pour lui expliquer la situation. Elle montèrent dans l'autoplane de Geneviève qui demanda au pilote automatique de les conduire à l'hôpital de Kepler Town.
Gaïa, qui pour la première fois était apparu à Geneviève comme une femme douée d'intelligence pleurait maintenant sans retenue. Geneviève aurait voulu avoir l'excuse de piloter son autoplane pour masquer son malaise. Elle mit la radio. Son doigt faisait glisser sur la fenêtre virtuelle les pages des radios. Elle ne savait pas quelle genre de musique convenait à une terrienne... ni à de telles circonstances. Elle opta donc pour le flash info de VL Radio, la voix lactée de Mars. Gaïa prit la main de Geneviève et la serra fort. Geneviève voulut la retirer mais la terrienne la tenait. Ces manières étaient si tactiles... si corporelles, charnelles. Geneviève lui demanda ce qu'avait dit le médecin. Mais il n'avait fait qu'évoquer un accident grave. Le pronostique vital était engagé avait-il expliqué après que Gaïa se soit présentée comme la sœur du blessé. Geneviève et Gaïa survolaient le cratère autour duquel l'humanité avait construit sa première cité extraterrestre. Au-dessus d'elles, une bulle gigantesque recouvrait ce jardin martien d'où les premières herbes devraient dans quelques décennies partit recouvrir de leur vert, le sable rouge de Mars.
Lorsqu'elles arrivèrent à l'hôpital, le médecin qui les reçut expliqua que Jeronimo était en état de mort cérébrale. Il demanda également à Gaïa si son frère lui avait fait part de son opinion sur le don d'organe. Les médecins souhaitaient prélever le cœur de Jero pour sauver la vie d'un autre. Mais Gaïa ne voulait pas comprendre que l'état de son frère ne laissait guère de doutes sur ses chances de récupérer. Elle feignait de ne pas comprendre que la mort cérébrale signifiait la mort de l'individu... ne reste que la chaire, un robot biologique tout juste capable de gérer l'essentiel. Elle sortit avec Geneviève et elles se dirigèrent vers la chambre où était maintenu en vie le jeune terrien. A travers la vitre Gaïa vit Jero couché dans un lit, des tuyaux, des câbles le reliaient à de nombreux appareils. Son crâne était comme celui d'une momie, enroulé dans de larges bandes blanches où perlaient quelques auréoles rouges. Elles entrèrent. Gaïa s'effondra, prit dans les siennes la main de Jeronimo.
  • Il est encore vivant, n'est-ce pas ?
  • Son corps l'est... mais ton frère est mort Je suis vraiment désolée.
  • Mais son cœur bat. Et, regarde-le, ses doigts se crispent je le sens.
Chacun de ses mots mouraient dans les larmes du précédent. Elle se moucha.
  • Gaïa, ton frère est mort, mais il peut encore faire un geste magnifique en offrant à un autre la vie.
  • Vous dites ça parce que c'est un terrien ! Le docteur veut juste sauver un martien avec le cœur de mon frère.
  • Je ne le crois pas... je ne suis pas certain que le médecin qui s'occupe de ton frère sache à qui sera donné le cœur. Mais de toue façon, ça ne change rien à l'état de Jeronimo.
  • Mais si on prend son cœur et qu'on le donne à quelqu'un d'autre, est-ce que mon frère vivra d'une certaine manière en lui ?
  • On peut voir ça comme ça.
  • Cet autre m'aimera-t-il comme mon frère m'a aimé ?
  • Non, ce qui est donné c'est un organe, une pompe. Cet homme, ou cette femme, pourrait te croiser dans la rue sans que rien ne te distingue des autres milliers de personnes qu'elle croise quotidiennement.
  • Mais il aura son cœur... le cœur de mon frère rythmait nos rencontres, nos émotions.
  • Le cœur n'est pas le siège des émotions et il n'a pas de mémoire propre. La décision t'appartient Gaïa. Si tu refuses de donner le cœur de ton frère personne ne pourra t'en vouloir.
Tout d'un coup, l'image d'Arno s'incrusta dans son esprit. Une fenêtre s'ouvrit, Geneviève s'excusa et passa la porte pour sortir répondre. Elle sortit de la zone de soins intensifs et retira la combinaison, les chaussons et les jeta. Dans la salle d'attente des dizaines d'hommes, de femmes attendaient, les yeux rivés sur les écrans qui diffusaient en direct les flash infos de la soirée. « Le gouvernement de Mars a décidé d'organiser un vaste débat auquel chaque citoyen aura le droit, mais aussi le devoir, de prendre part. Ces débats doivent permettre de faire émerger les caractéristiques de l'identité martienne. Mais surtout, ce débat donnera au gouvernement une légitimité nouvelle dans sa politique vis à vis des flux migratoires en provenance de la Terre. Le président a déclaré lors de la conférence de presse que... »

Coeur combattant
L'infirmier ordonna à l'écran de s'éteindre. « Non, qu'est-ce que vous faites ! Laissez-moi suivre les news. Je suis votre client, vous devez m'obéir! » Le médecin qui venait d'entrer répliqua qu'il était un client un peu particulier, comme un daltonien obligé de laisser toute latitude à son tailleurs pour les couleurs. « Ne vous énervez pas, je ne vais pas vous embêter longtemps monsieur Bloodwrite. » conclut le doc en rallumant l'écran dont il coupa le son. La visite ne dura pas plus de 5 minutes.
Le corps réagissait parfaitement. Le cœur battait convenablement. Aucun signe de rejet. Les questions du docteur faisaient au vieil homme l'effet d'un essaim de mouches bourdonnant au-dessus de sa tête. Le doc avait une face de grenouille avec ses lunettes rondes et anachroniques. A chaque réponse de ses patients il s'humectait les lèvres. Ce qui laissait à Mr Bloodwrite l'impression que son médecin venait d'attraper une mouche d'un coup de langue véloce. En sortant le doc lui annonça la venue d'un psy. « Ne vous inquiétez pas, c'est dans l'ordre des choses après une greffe. Vous devez avoir de nombreuses interrogations, essayez de mettre un peu d'ordre et parlez-en avec lui quand il viendra. »
Le vieil homme se retrouva seul. Les images d'une vague géante qui submergeait une région côtière sur terre déferlaient sur l'écran et semblaient tout emporter sous son crâne. Il pleura.
Ce cœur qui battait en lui n'était pas le sien. Il venait d'un mort. Il avait tant espérer un nouveau cœur, qu'il lui semblait avoir parfois souhaité la mort d'un homme. Mais les médecins l'avaient condamné, son vieux cœur pouvait le lâcher à n'importe quel instant. Il était un mort en sursis sauvé par un condamné ferme. Il se sentit vieux mais pensa aussitôt que ce cœur n'avait pas l'âge de ses artères. Il n'avait jusqu'à présent jamais prêté attention à son cœur... maintenant il avait la sensation de le sentir battre en lui, parfois jusqu'à la démangeaison. Cet organe n'était pas le sien, il ne battait pas de la même manière. Il n'avait même pas les mêmes gènes. Ce cœur était-il celui d'un homme ? d'une femme ? Non, pas une femme ! Bloodwrite refusait cette éventualité. Il se rassurait en se disant que si ce cœur avait été celui d'une femme, ou pire encore d'un terrien, son corps l'aurait rejeté. Mais ses démangeaisons n'étaient-elles pas les signes avant-coureur d'un rejet, d'un échec de la greffe... de sa propre mort, inéluctable ? Le doc semblait pourtant satisfait. Pas de rejet, avait-il dit. Une bouffée d'air lui arracha un cri, comme un nouveau-né respirant pour la première fois... ou la seconde ? Car c'était une véritable renaissance, une deuxième vie qu'on lui avait offerte. Ou peut-être une vie à deux ? Était-il possédé par l'autre... celui qui essayait de vivre en lui, de survivre à travers lui. Mr Bloodwrite avait depuis plusieurs jours des réflexions qu'il n'avait jamais eu auparavant. Ce cœur pouvait-il lui souffler d'autres idées, des pensées étrangères ? Et si ce cœur prenait possession de tout son corps ? Si il ne devenait, lui, que la greffe qui donnait chair à ce cœur ? Si le cœur changeait la partition du corps, si son rythme propre s'effaçait sous celui du cœur du mort, faisant de lui l'écho lointain de l'autre ? Qui était le donneur, l'infortuné qui en perdant la vie la lui avait donnée ? Qui était-il ?
« je veux savoir ! Vous ne pouvez pas me cacher son identité ? Docteur, aidez-moi ! Je veux savoir... Peut-être pourrais-je aider sa famille ? »
Le vieil écrivain avait tenté de perdre le médecin dans les recoins de ses pensées, espérant ainsi l'amené à lui accorder son aide dans l'identification du donneur. Bloodwrite se sentait en porte à faux avec lui-même. Durant de longues années, il avait défendu la diversité, pourfendant de sa plume acérée ses ennemis les plus haineux. Puis avec le temps, le succès et son intégration au système médiatique il ne voyait plus que dans l'autre le perturbateur de son bien-être. La cohérence sociale des premières années sur Mars avait rapidement cédé sous la pression guerrière qui empoisonnait l'air sur Terre. Le projet d'une véritable République Martienne se diluait dans les votes fantaisistes des Terriens fraîchement débarqués. Lui, le vieil homme se sentait plus martien que terrien... malgré ses origines. Ils ne supportait plus les manières en vigueur sur la vieille Terre.
Soudain, son regard s'arrêta sur l'écran et les images qui y défilaient harponnèrent sa conscience. Il monta le son. Son fils était entouré d'une myriade d'holographes, de reporters. Devant le palais de Justice des centaines de manifestants insultaient le jeune Bloodwrite. Le commentateur expliquait que la star des neurogames avait perdu ses derniers fans en mettant enceinte – sans aucune assistance médicale ! - une jeune terrienne de 16 ans. On ne plaisantait pas avec la morale sur Mars, Bloodwrite père en était garant. Le vieux se décomposa. Le cœur qui battait dans sa poitrine à peine refermée se serra, semblait vouloir fuir ce corps, celui d'un homme qui avait engendré une telle aberration de la culture martienne, une bête fauve à peine plus évoluée que ses ancêtres terriens. C'est alors que clignota dans une fenêtre virtuelle un numéro en PCV par VidéoCom'. Le vieux hésita puis décrocha, transférant l'image sur le mur d'en face. Il releva le dossier de son lit. Bloodwrite, qui est à l'appareil ?

Planète paire

  • Père ?
  • Oh merde... Hector ?!
  • Père ne raccrochez pas tout de suite, écoutez-moi, je vous en prie. Je ne me permettrais pas de vous déranger si ça n'avait pas un caractère impératif.
  • Aussi impératif que ta future paternité ? Je crains que nous n'ayons rien à nous dire.
  • Pa'... Vous savez déjà ? Père ne me rejetez pas. Je vous en prie.
  • Pourquoi ? Est-ce moi qui ai oublié tes visites pendant mon inconscience post-opératoire ? Aurais-tu été là pour moi quand mon cœur m'a été retiré et qu'on lui a substitué celui d'un inconnu ? Aurais-je oublié le réconfort intellectuel que tu m'as apporté lorsque je suis sorti de la salle de réveil ?
  • Je ne pouvais pas être là. Ces deux derniers mois j'ai constamment été...
  • C'est ce que je te reproche, le manque de volonté.
  • Je voulais vous visiter père mais je n'ai pas eu un moment de liberté depuis l'ouverture du championnat.
  • Père, je n'ai pas... j'ai été piégé !
  • Piégé ? Qu'est-ce que tu vas encore inventé ? Tu ne l'as pas mise enceinte ? Tu n'as pas trempé ton biscuit dans son thé ?
  • Père !
  • ...
  • Si, bien sûre que je l'ai baisé ! J'ai bien retenu vos leçons... « une femme, tu la baises ou elle te baise ! » Et par tous les trous encore... enfin, non justement. Encore une de vos judicieux conseil. Je ne l'ai prise que par derrière, dans la bouche, dans
  • Passe-moi les détails, sale raclure. Tu t'es fait baisé ! Tant pis pour toi, je ne t'ai pas élevé en looser. Va pleurer dans les jupes de ta pute de mère !

La soirée avait bien débuté. La victoire en première phase des éliminatoires s'était avérée plus aisée qu'espéré. A peine l'avatar enfilé il s'était senti à l'aise.
Les mouvements étaient d'une fluidité encore jamais atteinte. Les conditions idéales pour jouer. La prise en main des armes était parfaite. L'information passait du monde virtuel au corps sans à-coups. La combinaison l'immergeait dans un océan de sensations numériques.
Dans toutes les configurations du premier niveau – sniper, corps à corps, vol du drapeau ennemi – il avait explosé les records.
Plus d'ennemis butés ! Plus de morts dans ses rangs ! Plus vite !
Il n'avait jamais réussi à aller si loin dans la carte. Plus loin !

  • Père je ne comprends pas. Hier encore on m'adulait et aujourd'hui même le plus humble terrien me crache à la gueule. Vous savez père quand on est une star comme moi, on ne s'appartient pas vraiment, on n'est trop souvent qu'une image lissée pour se permettre la moindre profondeur, même en privé. Je me suis noyé dans ma propre image et voilà que maintenant on me retire ce miroir aux alouettes. Je ne suis plus rien. J'étais le favori de la Directrice du consortium Mars Extractor mais depuis hier elle refuse même d'ouvrir mes messages.
  • Quelle injustice, mon pauvre fils... de pute ! Mais que vous reproche-t-on déjà ? Ah oui d'avoir engrossé une terrienne, mineur qui plus est. C'est... dégradant ! Tu me fais honte...
  • Père, ne me jugez pas, je vous en prie.
  • Comment pourrais-je ne pas vous juger ? Peut-être est-ce aujourd'hui la seule chose qui peut me donner l'impression d'être moi. Je vous juge depuis votre plus tendre enfance, Hector. Comme me l'a dit mon médecin, mon corps, les cellules qui le compose ont été constamment renouveler et pourtant j'ai gardé la persistance de mon moi. Je suis le gamin qui jouait dans le labo de mes parents fraîchement débarqué sur la planète rouge avec la première vague de colons. Le même qui a fêté ta naissance en allant aux putes avec son meilleur pote ! Tu serais un homme... ma filiation, celui qui allait perpétuer mon nom, ma famille. Le premier Bloodwrite à naître sur Mars.

Après la série d'interview aux médias, Hector était sorti en boîte avec son manager, son équipe de com'. Il avait tout de suite repéré la petite brune qui se déhanchait sur la piste. Un peu plus tard, il l'avait retrouvée, plus légèrement vêtue, ondulant dans une cage flottant au-dessus de la piste. Son visage s'étalait sur les murs écrans. La musique et l'image de cette fille l'entêtait. L'alcool était comme un océan de coton sur lequel sa conscience flottait. Sa tête dodelinait sur ses épaules. Son corps était flasquement enfoncé dans le fauteuil. Il se leva, dégaina l'authentique bouteille de Champ' français sous les regards ouatés de ses amis. Mais la main de la jeune femme se posa sur sa main à lui. Il reposa la bouteille dans son sceau. Elle s'accroupit, lécha le goulot de la bouteille et fit glisser un glaçon entre ses seins en sueur. Hector bandait.

  • Est-ce là ta contribution à la définition de l'identité martienne ? Est-il ma contribution personnelle ? Que retiendra-t-on de ma vie ? Mon œuvre romanesque ? Mes livres primés ? La vie dissolu de ma jeunesse ou celle de mon descendant ?
  • J'avais fini par croire que j'étais celui que mon équipe de com' vendait, celui qui avait su revêtir les valeurs de la société martienne comme autant d'accessoires du look ultime. J'étais la mode !

Hector bandait et la langue de la fille lui titillait l'orgasme. Ses lèvres glissaient de haut en bas, le long de son membre tendu tandis que lui ne faisait plus que monter. Sa tête s'emplissait d'un vide épais. Son cœur battait dans la grosse veine de sa verge. D'un coup, alors qu'Hector sentait son sexe prêt à exploser... plus rien que l'absence.
La salive jusqu'alors vague chaude sur la plage de son plaisir n'était plus que la rosé froide d'une nuit trop tôt dissipée. Dans un sourire provoquant elle lui cracha sur la bite. Puis cracha sur ses doigts. Elle se caressa l'anus en une invite à piétiner sa lune. Cette fois le vide qui était dans sa tête se fissurait, compressé par ce fourreau étroit qu'il pénétrait. Qui le prenait.
Une fois encore alors qu'il fut sur le point de jouir, la terrienne s'était retirée, laissant sa virilité turgescente perdue dans l'immensité du manque.
Il aurait fait n'importe quoi pour sentir encore les brûlures du désir sur son corps caverneux. Alors quand elle entrouvrit d'autres lèvres sur la fleur de sa passion, il ne songea qu'à l'accueillir.
Lorsque la soie suave de son vagin se pelotonna sur son bulbe à fleur de peau, se retira puis revint lui chapeauter le gland dans un lent va et vient, il se liquéfia tout entier en elle.

  • Père, je ne l'ai pas prise par devant ! Je m'en souvient parfaitement. J'ai toujours eu bonne mémoire. Père écoutez ce que vous dit votre cœur.
  • Mon cœur ? Il a perdu ma mémoire.