"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

05/12/2011

Droits de l'Homme: le Mexique montré du doigt

 Le Mexique est un pays où il ne fait pas bon être défenseur des Droits de l'Homme, où il ne fait pas bon ouvrir sa gueule. L'article de Proceso présente le rapport annuel de l'Observatoire pour le protection des défenseurs des Droits de l'Homme. En voici une traduction, suivie de l'originale.

Bonne lecture

  Le Mexique reste sur la liste des pays avec le plus d'atteintes contre les défenseurs des droits

Gloria Leticia Díaz

Le Mexique demeure l'un des pays avec les plus haut indices d'atteintes aux défenseurs des Droits de l'Homme dans le monde, selon le rapport annuel 2011 de l'Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme.
Parrainé par l'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), le rapport pointe le Mexique comme l'une des nations d'Amérique Latine où les défenseurs sont menacés, attaqués et harcelés « de manière constante » et où on criminalise la protestation sociale. De plus, poursuit le rapport, les défenseurs des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des personnes transgenre (LGBT) sont victimes de discriminations et de stigmatisations, et les défenseurs de l'environnement et les leaders indigènes sont menacés, harcelés et dans certains cas assassinés. De même, insiste-t-il, la liberté d'expression est menacé par les meurtres de journalistes.
Entre janvier 2010 et avril 2011, l'organisme a émis 32 alertes urgentes suite à des attaques contre des défenseurs des droits et de journalistes. Parmi les motifs de ces alertes, on compte des meurtres et des détentions arbitraires.
L’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme a émis un communiqué spécial, car au Mexique « la vulnérabilité des défenseurs des droits de l'Homme qui luttent contre l'impunité des féminicides demeure un motif de préoccupation. » Le document met en exergue le fait que l'année passée, parmi les groupes militants les plus vulnérables figurent ceux qui dénoncent « les violations des droits de l'Homme par les forces armées ».
Il met en garde sur la stratégie du président Felipe Calderon dans son combat contre le crime organisé et le narcotrafic, avec « le déploiement de l'armée pour des taches qui légalement incombent à la police (…), ont augmenté les violations des droits de l'Homme imputables aux forces armées sans contrôle efficace de la part des organes civils. »
Une autre des préoccupations de l'Observatoire réside dans l'augmentation des violations des droits des migrants, dont l'expression la plus cruelle fut la découverte des fausses clandestines de centaines de corps au Tamaulipas et au Durango entre 2010 et 2011. Bien que ces faits aient été imputés au crime organisé, l'Observatoire fait remarquer qu'il existe des dénonciations mettant en cause l'intervention de fonctionnaires publics dans certains cas de maltraitance.
Au sujet de la liberté d'expression, le rapport recense 139 agressions de journalistes et 21 de médias, pour la seule année 2010, ce qui fait de notre pays le « plus dangereux pour exercer le journalisme » en Amérique.
L'Observatoire reprend les conclusions du rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (HCNUDH), et souligne son étonnement face à d'inopérants mécanismes de protection pour les militants, officialisés par Felipe Calderon lors de la visite de la Haut Commissaire, Navi Pillay.
Comme cas les plus graves de violences contre les défenseurs des droits, le rapport mentionne l'assassinat de Josefina Reyes au Chihuahua en janvier dernier ; la disparition forcée du dirigeant paysan du Guerrero, Victor Ayala Tapia ; les menaces de mort et agressions qui ont fait fuir de Basse Californie Silvia Vázquez et Blanca Mesina, représentants de policiers et de civils de Tijuana torturés par des militaires dans des locaux de l'armée ; l'impunité qui prévaut dans les cas d'attaques contre les membres du Front Civique du Sinaloa, Mercedes Murillo et Salomon Monarrez, ainsi que les menaces qui ont obligé le visiteur de Ciudad Juarez, Gustavo de la Rosa, à vivre à El Paso, au Texas.
Le texte insiste tout spécialement sur les agressions envers les femmes qui se battent pour leurs droits et contre l'impunité des féminicides, soulignant l'assassinat de Marisela Escobedo, mais également les actes de harcèlement et d'agressions contre les militantes Emilia Gonzalez, Marisela Ortiz et Maria Andrade, ainsi que la journaliste Rosa Isela Perez Torres.
L'Observatoire fait de plus état de 18 cas d'agressions contre des défenseurs des droits des indigènes, 12 contre des activistes de l'environnement et opposants à des méga-projets, six contre des défenseurs des droits des migrants d'Amérique Centrale, et cinq contre des journalistes.

 

 

 

 

 

 Et la version originale paru sur le site de Proceso le 28 novembre 2011

 

Se mantiene México en la lista de países con más agravios a activistas

Gloria Leticia Díaz
28 de noviembre de 2011



MÉXICO, D.F. (apro).- México se mantuvo como uno de los países con más alto índice de agravios contra defensores de derechos humanos en el mundo, según el Informe Anual 2011 del Observatorio para la Protección de los Defensores de Derechos Humanos.
Auspiciado por la Organización Mundial contra la Tortura (OMCT) y la Federación Internacional de Derechos Humanos (FIDH), el informe resalta que México es una de las naciones de América Latina donde se amenaza, se ataca y hostiga a los defensores “de manera constante” y se criminaliza la protesta social.
Además, señala, los defensores de lesbianas, gays, bisexuales y personas transgénero (LGBT) son discriminados y estigmatizados, y los defensores del medio ambiente y líderes indígenas son amenazados, hostigados y en algunos casos asesinados. Asimismo, apunta, está en riesgo la libertad de expresión por los asesinatos de periodistas.
De enero de 2010 a abril de 2011, el organismo emitió 32 acciones urgentes por agravios cometidos contra defensores y periodistas. Entre los motivos que originaron las alertas están los homicidios y detenciones arbitrarias.
El Observatorio para la Protección de los Defensores de Derechos Humanos hizo un especial pronunciamiento, porque en México “la desprotección de los defensores de derechos humanos que luchan contra la impunidad de los feminicidios sigue siendo motivo de preocupación”.
En el documento resalta que este último año, otro de los grupos de defensores más agredidos en México fueron aquellos que denunciaron “violaciones a los derechos humanos cometidas por las fuerzas armadas”.
Y alerta que la estrategia del presidente Felipe Calderón para combatir el crimen organizado y el narcotráfico, a través del “despliegue del Ejército en tareas que legalmente le corresponden a la policía (…), ha incrementado las violaciones a los derechos humanos cometidas por las fuerzas armadas sin controles eficaces por parte de órganos civiles”.
Entre las preocupaciones del Observatorio está el incremento de violaciones a los derechos humanos de los migrantes, que han tenido sus expresiones más crudas en el descubrimiento de fosas clandestinas con cientos de cuerpos en Tamaulipas y Durango entre 2010 y 2011.
Si bien esos hechos se han atribuido al crimen organizado, el Observatorio hace notar que se ha denunciado la intervención de funcionarios públicos en algunos agravios.
En cuanto a la libertad de expresión, documentó 139 agresiones a periodistas y 21 a medios de comunicación, sólo en 2010, por lo que nuestro país se convirtió en el “más peligroso para ejercer el periodismo” en América.
El Observatorio retoma las conclusiones del informe de la Oficina de la Alta Comisionada de Naciones Unidas para los Derechos Humanos (OACNUDH), y resalta la extrañeza de que no opere el mecanismo de protección para defensores, firmado por Felipe Calderón durante la visita de la Alta Comisionada, Navi Pillay.
Como casos paradigmáticos de la violencia contra defensores, el informe internacional menciona el asesinato de Josefina Reyes, en Chihuahua, en enero de este año; la desaparición forzada del dirigente campesino de Guerrero, Víctor Ayala Tapia; las amenazas de muerte y agresiones que expulsaron de Baja California a Silvia Vázquez y Blanca Mesina, representantes de policías y civiles de Tijuana que fueron torturados por efectivos militares en instalaciones castrenses; la impunidad que prevalece en los ataques a los integrantes del Frente Cívico Sinaloense, Mercedes Murillo y Salomón Monarrez, así como las amenazas que obligaron al visitador de Ciudad Juárez, Gustavo de la Rosa, a vivir en El Paso, Texas.
De forma especial, el texto resalta las agresiones a las defensoras de los derechos de las mujeres y la lucha contra la impunidad de los feminicidios, destacando el asesinato de Marisela Escobedo, así como los actos de hostigamiento y agresiones a las defensoras Emilia González Tercero, Marisela Ortiz y Maria Luisa Andrade, así como a la periodista Rosa Isela Pérez Torres.
Además, menciona 18 casos de agresiones contra defensores de indígenas; 12 contra activistas a favor del medio ambiente y opositores a megaproyectos; seis contra defensores de migrantes centroamericanos, y cinco contra periodistas.

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