"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

03/04/2013

Un peu de poésie...

Bon ça fait un bout de temps que j'ai pas écrit ici... la vie, tout ça.
Bref, je reviens poser sur ce blog quelques mots et assez curieusement (pour moi) c'est une forme de "poésie" qui m'envahit ces derniers temps...
Curieux pour moi car je ne suis pas un grand lecteur de poésie et, hormis pendant une adolescence où je me rêvais en poète maudit, je ne me suis plus essayé à cette forme d'écriture enserrée dans de nombreuses contraintes stylistiques!
Bref, c'est grâce à tweeter que c'est venu... permettre le saut de ligne dans les petits message de 140 caractères m'a donné envie de jouer avec les acrostiches. Les vannes étaient ouvertes...
Je vous propose ici quelques-uns de ces écrits postés sur le réseau social ainsi que deux textes plus longs mais non encore aboutis:


commençons avec les acrostiches:

1/

Jouissons,
Ouvrons
Une à une nos
Illusions,
Suçons nos
Seins
Obscènes de
Narcisses
Sans pudeur

Sussurons à nos
Ames
Nues l'un des
Sens

Effeuillons
Nos
Trans
Rock
Avenue des
Voeux
Ephémères

2/
Manège des sens
Anges insensés
Garces encensés
Image d'indécence
Essence des allumés


Ensuite un jeu avec les muses:

ta muse
ça m'use,
l'amuse
ma muse

ma muse
s'amuse;
ta muse
l'âme use

l'âme use
ta muse,
s'amuse
ma muse

sa muse
l'amuse
t'amuse
m'amuse


autour des mots:

quelques mots lancés à l'oreille
quelques traits rêvés à desseins
quelques pensées dès le réveil
quelques gouttes de ta sève sur mes mains



les mots à la volée
du toaster ont sauté
étoiles saupoudrées
dans le noir du café



je t'offre mes mots, tu me tends la main
j'n'ai jamais vu tes yeux, ni toi les miens
qu'importe le croque-mitaine;
partons! direction l'Eden



mes mots, cerfs-volants
emportés par ton souffle;
mes mots, nuages au vent
que jamais rien n'essouffle.
Révèle-toi, fais danser mes mots!



tes mots sont présence,
un sourire à boire
qui épanche l’absence,
ma visiteuse du soir



tes mots sont des bulles d'air
affleurant à ma fenêtre
venus des profondeurs amères
autant de sourires à naître



il n'avait pas sa langue dans sa poche,
un jour qu'il voulait la donner au chat
une langue de pute lui a tiré sa langue de bois... vipère!



Ton esprit tire ses traits,
dessine ses courbes, trace ses arabesques
délie ses harmonies; moi, face à cette fresque,
je compose ton portrait



des petits riens:

Un matin ils ont plié bagages
pour Croatan ils sont partis
les indiens-aux-yeux-gris
répondre à l'appel sauvage            ----> (saez http://youtu.be/wEIKedipzNs)



il y a tant de beautés
dans toutes nos différences
dommages qu'elle soient gâchées
par tant d'indifférence



j'voudrais lire dans tes yeux
les étoiles que tu laisses filer
réciter la pluie de tes cieux
sous les regards des insensés



si du monde tu n'aimes pas la couleur,
ne détournes pas les yeux, sois pas con
trempe ta plume aux sources des pleurs,
peins, hausse le ton!

si du monde tu n'aimes pas les couleurs
ne ferme pas les yeux
plante dans le gris de leur âme, les fleurs
aux langues de feu

si du monde tu n'aimes pas les couleurs
Inutile de te crever les yeux
arrache, épingle sanglant, ton cœur
au fronton de leurs tristes cieux




Deux textes en travaux:




De Marseille à Marseille
Du Mexique au Yemen
Du Paris d'la Commune
Aux déserts des écumes

D'la poésie à la folie
De l'Albatros à l'enfant roi
Des camisoles nues, des semelles de vent
Aux cruautés théâtrales du poète-voyant

D'la fée verte au Peyotl
Des maux d'tête à l'ennui
D'Illuminations en électrochocs
A l'Ombilic des limbes d'un poète maudit

Il faut, à les lire, plus d'une saison en enfer
A l'unité du multiple de deux âmes écorchées
Comme autant de bateaux ivres sur leurs corps échoués
Pour en finir à jamais avec le jugement de Dieu le père

D'Arthur à Artaud
D'Antonin à Rimbaud









C'est la frêle bête à bon dieu
Qui s'cogne à la fenêtre des hommes
Assemblés pour prier les cieux
Elle aimerait au soleil, squattait les chaumes
Le Rouge et le Noir dans les yeux
Et dans les mains des chanteur de psaumes
L'insecte divin fait danser au mieux
Ses oriflammes à la bougie des mômes...

C'est la p'tite bête qui monte
Qui s'cogne aux fenêtre du net
Et affole les compteurs qui décomptent
Le moindre visiteur de l'insecte
Des clics et du fric en font un mastodonte
La fée électricité n'en croit pas ses mirettes
En bouc-émissaires les laissés-pour-compte
La bestiole craint... d'un jour ne plus être à la fête.

C'est la vieille bête immonde
Qui s'cogne aux barreaux des fenêtres
La nuit tombe une fois de plu' sur le monde
Quand le brouillard se lève sur les lettres
Si la bête à bon dos, la bêtise est au monde
Nichée dans le regard de tous les êtres
Humains, toujours pas de monstre dans l'E-monde
Mais dans la choléosphère bien trop de dieux, toujours trop de maîtres!

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