Souvenirs avec leur batteur Denis Barthe de l’enregistrement d’Aucun express sur l’album Tels Alain Bashung.
Miguel de Cervantes Saavedra
17/05/2011
Désir express
Souvenirs avec leur batteur Denis Barthe de l’enregistrement d’Aucun express sur l’album Tels Alain Bashung.
16/05/2011
Guernica ou le visage du fascisme
09/05/2011
El silencio para gritar "Ya batsa!"

Isaín Mandujano
Plus de 20 000 zapatistes sont descendus dans la rue pour exiger la fin du bain de sang
Près de 20000 indigènes, bases de soutien et sympathisants de l'Armé Zapatiste de Libération nationale (EZLN) ont marché aujourd'hui (le 8 mai, ndt) dans cette ville coloniale afin d'exiger du gouvernement de Felipe Calderon la fin de la guerre fratricide qui "a taché du sang d'innocents l'histoire du Mexique."
Dans le cadre de la Marche Nationale pour la Justice et contre l'Impunité, les milliers de zapatistes sont sortis des cinq régions du Chiapas qui forment les cinq "caracoles" qui à leur tour rassemblent les cinq "juntas de buen gobierno" de plus de 30 municipalités autonomes rebelles gouvernées par la structure politico-militaire de l'EZLN.
Appelés par le Commandement Général du Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène (CG-CCRI) de l'EZLN, des hommes, des femmes et des enfants se sont réunis à l'Université de la Terre (Unitierra) pour manifester plus de deux heures jusqu'à la place centrale de San Cristobal de Las Casas, connue également comme Place de la Paix ou Place de la Résistance, face à la cathédrale qui pendant de plus 40 ans fut présidé par l'évêque émérite Samuel Ruiz Garcia.
Les indigènes sont arrivés vers 15h sur la place, qui n'était pas assez grande pour les près de 20 000 indigènes rebelles réunis dans le centre ville.
Après avoir attendu l'arrivée de tout le contingent, les zapatistes ont commencé leur meeting en chantant l'hymne national mexicain, puis l'hymne zapatiste.
Sur l'estrade étaient présents le commandant Tacho, le commandant David, et d'autres commandants de l'EZLN qui avaient pris la tête de la mobilisation, au sein de laquelle se mêlaient des indigènes des ethnies qui composent le groupe armé, tsotsiles, tseltales, tojolabales, choles et d'autres encore.
C'est le commandant David qui a prononcé le discours principal du groupe armé, traduit en tseltal, tsostsil, chol et tojolabal.
"Nous sommes ici aujourd'hui, milliers d'hommes, de femmes, d'enfants et d'anciens de l'EZLN pour dire notre petite parole. Aujourd'hui nous sommes ici parce que des personnes au cœur noble et à la dignité ferme nous ont appelé à manifester pour arrêter la guerre qui a empli de tristesse, de douleur et d'indignation les terres du Mexique", a commencé David.
David a indiqué qu'ils avaient ressenti le besoin de sortir de leurs communautés et de prendre la place de cette ville parce qu'ils s'étaient senti "appelé par la clameur de justice de mères et de pères d'enfants assassinés par balles et par la suffisance et la bêtise des mauvais gouvernements".
"Nous sommes venus parce que nous nous sommes sentis appelé par la digne rage des mères et des pères des jeunes assassinés par des bandes criminelles et par le cynisme gouvernemental. Parce que nous nous sommes sentis appelé par les familles des morts, des blessés, des disparus, des séquestrés et des emprisonnés sans avoir commis la moindre faute ni aucun délit", a déclaré le leader rebelle.
Il a indiqué que de s dizaines de milliers de personnes sont mortes dans cette guerre absurde qui ne mène nulle part, et que la paix et la justice n'ont plus droit de cité dans aucun recoin de notre pays, "que la seule faute de ces victimes est d'être né ou d'avoir vécu dans un pays mal gouverné par des groupes légaux et illégaux assoiffés de guerre, de mort et de destruction".
Il a expliqué que cette guerre avait eu comme principale cible militaire des êtres humains innocents, de toutes classes sociales, qui n'avaient rien à voir ni avec le narcotrafic ni avec les forces gouvernementales.
"Les mauvais gouvernements, tous, fédéraux, des états, municipaux, ont transformé les rues en zones de guerre sans que ceux qui y passent et travaillent ne soient d'accord et ne trouvent le moyen de se mettre à l’abri. Les mauvais gouvernements ont converti en zones de guerre les écoles et les universités publiques et privées, et les enfants et les jeunes ne vont plus en classes mais tombent dans des embuscades de l'une ou l'autre bande et les lieux de réunion et de distraction sont devenus des objectifs militaires." a-t-il ajouté.
Le commandant David a ajouté que "les mauvais gouvernements ont créé le problème et ne l'ont, non seulement pas résolu mais l'ont aggravé et étendu à tout le Mexique".
"Il y a quelques jours ont commencé à marcher en silence un père qui est poète, des mères, des pères, des frères, des amis, des proches, des êtres humains. Hier il y eut leur digne parole , aujourd'hui il y a leur silence digne. Leur parole et leur silence disent la même chose: nous voulons la paix et la justice, c'est à dire une vie digne", a dit David.
Il a également dit que "ces personnes demandent, réclament, exigent du gouvernement un plan ayant comme principaux objectifs la vie, la liberté, la justice et la paix, et le gouvernement leur répond qu'il poursuivra avec son plan qui a comme objectifs principaux la mort et l'impunité.
Pour David "ces personnes ne cherchent pas à remplacer le gouvernement, mais elles cherchent à ce que le gouvernement procure et garantisse la vie, la liberté, la justice et la paix des gouvernés et que leur lutte ne naît pas d'intérêts individuels, mais d'avoir perdu un être cher comme peut l'être la vie".
"Les gouvernements et leurs politiciens disent que critiquer ou ne pas être en accord avec ce qu'ils font c'est être d'accord et favoriser les criminels. Les gouvernements disent que la seule bonne stratégie est celle qui ensanglante les rues et les champs du Mexique, qui détruit les familles, les communautés, le pays tout entier" a critiqué David.
L'homme masqué a expliqué que l'histoire du Mexique était taché du sang d'innocents, morts dans cette croisade contre le supposé crime organisé.
"Camarades, nous sommes venu aujourd'hui pour vous dire qu'il s'agit d'une lutte pour la vie et contre la mort. Il ne s'agit pas de savoir qui va gagner entre les catholiques, les évangélistes, les mormons, les presbytériens ou de quelques religion que ce fut ou de non croyants. Il ne s'agit pas de savoir qui est indigène ou qui ne l'est pas. Il ne s'agit pas de savoir qui sont les plus riches ou les plus pauvres. Il ne s'agit pas de savoir qui est de gauche, du centre ou de droite. Il ne s'agit pas de savoir si les meilleurs sont ceux du PAN, du PRI ou du PRD, ou comment s'appelle chacun ou s'ils sont tous aussi mauvais", a conclu David.
Les services de Protection Civile du Gouvernement du Chiapas ont estimé à plus de 15000 indigènes, bases de soutien et sympathisants de l'EZLN sur la place, les organisateurs parlent de 20000 et certains osent même avancer le chiffre de 35000 rebelles cagoulés. Depuis 2001 il n'y avait pas eu un tel rassemblement zapatiste sur cette place.
07/05/2011
03/05/2011
Hasta la madre



01/05/2011
Un zine gonflé à bloc!

Un nouveau fanzine ? imprimé sur du papier ? même pas électronique ? En 2011 ?
Ont-ils donc débloqué ?
Ben oui, mais au moins nous restera-t-il quelque chose à lire - ou à brûler - lorsque le dernier kW/h de la dernière centrale nucléaire ne sera plus qu'un souvenir lointain...Quelque chose comme une petite flammèche perdue dans l'obscurité d'un siècle où les lumières sont sous l’éteignoir d'un nouveau fascisme qui, s'il a bon teint, n'en garde pas moins mauvaise haleine. Celle de la Bête Marine.
Alors jetez vous sur ce premier numéro avec autant de passion que l'équipe en a usé pour le confectionner. J'y ai apporté ma petite contribution sous forme d'une nouvelle de SF intitulé Identité fantôme.
Bonne lecture
À bloc ! #1 – mai 2011 – 56 pages – 3 euros
Au sommaire de ce premier numéro :
De la musique :
Loran / Schultz : retrouvailles - Les Vulgaires Machins - Bobby 6 Killers
De la culture et de l'histoire :
DDD - Jean Pierre Thorn - Christian Ingrao
Des lieux alternatifs :
la Fontaine Henri IV - le Café de la Pente - La conquête du pain
Des luttes internationales :
Le 14 décembre en Italie - Les squats de Buenos Aires
… et aussi des dessins, des chroniques, des nouvelles, et le retour de Peutit Keupon !
Edito
Punk is dead. L'utopie autogestionnaire a été jetée dans les poubelles de l'Histoire et les rebelles ont rangé les bagnoles. Toc, toc, toc, ça bouge encore quelque part ? Reste-t-il encore des gens qui ont suffisamment la pêche pour continuer à se creuser la tête et porter des projets différents autres que la mise en ligne de leur meilleur profil sur le net et la recherche des copains d'avant ?
Et bien oui, chers lecteurs et lectrices, si vous tenez ce premier numéro de À bloc ! Entre vos mains, ne le lâchez pas ! Vous allez vous plonger (ou replonger) dans « la scène alternative » héritée des années 1980-1990 et vous allez aussi découvrir des espaces de vie, des groupes, des auteurs, des illustrateurs qui proposent une autre vision du monde, un monde de solidarité et d'émanci
pation des individuEs. Avec ce fanzine, nous espérons apporter notre modeste contribution à la création d'une utopie libertaire, musicale, punk, rappeuse, littéraire.
Nous n'en sommes pas à nos premiers essais : acteurs de la scène punk alternative, militants anarchistes, participants à d'autres revues (Le Monde Libertaire, No Pasaran, et Barricata qui s'est arrêté en 2010)... À ce propos d'ailleurs, voyez que nous sommes tenaces, malgré la morosité ambiante : car sitôt Barricata terminé, une partie de l'équipe a décidé de créer un nouveau fanzine, que vous avez entre les mains, et d'autres, un nouveau journal de la CNT, Zones Libres. Tout cela en complémentarité, pour mettre en pratique nos idées et donner la parole à ceux qui ont décidé de ne jamais se résigner.
La parution de À bloc ! Sera aléatoire, même si nous avons la volonté de le faire paraître le plus fréquemment possible. Mais comme nous aimons bien les saisons imprévisibles, après ce numéro de printemps, viendra un numéro d'automne...
Contact : abloc@samizdat.net // http://punxrezo.net/abloc