"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

22/01/2012

Descendons dans la rue, avant que tout soit perdu

Depuis la fermeture de Megaupload, la riposte s'organise. Les sites de la justice américaine (#justice.gov), celui du #FBI, des sociétés du business des droits d'auteur (ciné et musique), l'intégralité du catalogue de Sony mise à disposition gratuitement l'espace d'une zone autonome temporaire virtuelle, mais aussi en France le site de l'hadopi, celui de vivendi et même celui de l'Elysée... et bien d'autres encore, aux USA et en France, mais aussi en Pologne, en Colombie... un peu partout s'organise la révolte. Anonymous proclamait lors de la première journée d'attaque, avoir réuni plus de 5600 participants. Le salon IRC de la branche francophone a connu ce week-end une fréquentation inhabituellement forte.
Alors bien sûr Megaupload n'est certainement pas le symbole parfait pour déclencher une "guérilla" numérique. Ce serait même plutôt le contraire. Et pourtant, la réaction de la loi fait frémir. Cette réaction effraie parce qu'elle augure d'une nouvelle gestion du réseau. Une gestion qui se voudrait civilisatrice, mais qui n'est que l'aveuglement d'un mode de pensée trop ancien, incapable de voir qu'à travers ce qu'on fait du Net dépendra peut-être ce que nous feront du monde demain. Ils sont les puissants d'un monde ancien qu'ils voient se fissurer de partout. C'est un mouvement qu'en tant que révolutionnaire personne ne peut rejeter. Que ceux qui défendent une révolution ancrée dans le passé - si glorieux soit-il - ouvrent les yeux et voient qu'aucune révolution ne se fait les yeux tournés vers le passé. Il suffit de voir comment cette riposte décentralisée, mondiale, se met en place. Il suffit de suivre sur Twitter les annonces de sites "descendus" et les nouvelles cibles désignées. Il suffit de se connecter un moment sur le chat IRC d'Anonymous pour suivre en direct les attaques, l'arrivée de nouveaux anonymes montant au front. L'outil internet permet de concrétiser une forme d'organisation libertaire. Parallèlement à cette lutte sur le continent virtuel, une économie participative s'y est développée, offrant un prolongement, une articulation à venir, pour les systèmes alternatif: Scoop, SEL, troc, monnaies sociales... La révolution se nourrit de l'Histoire, mais n'y cherche pas son avenir.  C'est par le saut dans l'inconnu que les révolutions avancent. C'est en cela qu'elle renversent l'ordre établi.
Parce que la victoire sur la carte virtuelle et sur le terrain réel ne peuvent plus être dissociée Anonymous lance un nouvel appel à descendre dans la rue.

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Plus d'infos ici. Le vidéo-tract est reproduit ci-dessous:



Voici la vidéo de l'appel anglais (sous-titres français):

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