"La plume est la langue de la pensée"
Miguel de Cervantes Saavedra

25/02/2011

No es país para los héroes



Dans des articles précédents j'avais évoqué les assassinats de Josefina Reyes et de son frère quelques mois plus tard... La famille Reyes continue d'être victime de la folie meurtrière qui fait rage au Mexique. Je vous propose ici la traduction d'un article de la Jornada intitulé "No es país para los héroes". Cet article a été écrit avant que ne soit retrouvés les corps sans vie de Elias Reyes Salazar, sa femme Luisa Ornelas, et sa sœur Malena Reyes Salazar. Je mets donc en complément la vidéo d'El diario Tv et le lien vers l'article d'El diario dont elle est tirée et qui revient aussi sur ce triple meurtre.






Non, ce pays n'est pas pour les héros

Víctor M. Quintana S. (traduction SR)


Que faire d'autre que de paraphraser une nouvelle fois Cormac McCarthy, cet excellent conteur de la frontière. Ce qu'il y a, au moins à Chihuahua et dans une bonne partie du nord, c'est que ce pays n'est pas pour les héros... et encore moins pour les héroïnes.
Le lundi 7 février, alors que Chihuahua se remettait à peine de la vague de froid, ont été enlevés par un commando, près du village du Millon qui fait partie de la municipalité de Guadalupe dans la vallée de Juarez, Elias Reyes Salazar, sa femme Luisa Ornelas, et sa sœur Malena Reyes Salazar. Ce sont le frère et la sœur de Josefina Reyes Salazar, femme de courage, activiste sociale, défenseuse des droits de l'Homme en ces contrées qui vivent sous la terreur. En plus de son militantisme de gauche déjà ancien, Josefina avait dédié ses dernières années à dénoncer les abus des forces fédérales envers les habitants de sa commune et à l'encontre de ses propres enfants. En 2009 l'un d'eux fut tué, Julio Reyes. Elle-même fut assassinée au début du mois de janvier de 2010. Il semblait que la saignée des assassins devait prendre fin ici, mais non, puisqu'en août de l'année dernière fut abattue son frère Ruben Reyes Salazar. Et maintenant c'est la disparition forcée de Elias, qui souffre d'hémiplégie, de sa femme Luisa, qui a de graves problèmes de mobilité des jambes, et sa sœur Malena qui a des rhumatismes arthritiques avancé. Quelqu'un a décidé l'extermination de la famille Reyes, pour avoir haussé la voix en défense des droits des gens. Une attaque de plus: dans la nuit du mardi 15 a été incendiée la maison de la maman des Reyes, Sara Salazar, femme de combats, qui en 1998 avait marché depuis El Paso jusqu'à Sierra Blanca au Texas, avec la caravane qui parvint à empêcher l'installation d'une décharge de déchets nucléaires dans la localité.
Le mardi 8 ce fut le tour du "héros de Chihuahua", Alvaro Sandoval Diaz. Là-bas, dans sa Palmeraie isolée, port à la frontière avec Colombus, il a affronté plusieurs sicaires le 23 janvier dernier venus pour lui et sa famille car ils n'avaient pas réglé "la note". Il les repoussa et tua trois d'entre-eux. Mais le 8 février ils revinrent pour lui et l'ont abattu, lui et sa femme Griselda Pedroza Rocha, malgré la surveillance policière.

C'est ainsi que se répètent les cas de ces véritables héros et héroïnes d'une guerre qu'ils n'ont pas déclarée mais qu'ils subissent dans la chair de leurs proches et qu'ils finissent par payer de leur vie. Avant-hier à peine, cela faisait deux mois que Marisela Escobedo avait été assassinée devant le Palais du gouverneur de Chihuahua, elle qui réclamait la fin de l'impunité de Sergio Barraza, fiancé et assassin de sa fille, Ruby Frayre. Ce fut le cas aussi le 7 juillet 2009 avec les meurtres de Benjamin Le Baron et de son beau-frère Luis Widmar à Galeana. Benjie avait mené la forte mobilisation de sa communauté jusqu'à obtenir la libération de son frère Eric, enlevé en mai de cette même année, puis il devint le dirigeant de l'organisation d'autodéfense de son village et de l'organisation d'autres communautés.
C'est pour cela que ceux qui ont le courage de dénoncer ou de se défendre sont toujours moins nombreux. Ce n'est pas facile d'être un héros ou une héroïne quand on a des bouches à nourrir, une famille à éduquer. Quand on risque sa propre vie mais aussi celle de ses proches. Les sicaires peuvent être repoussés, mais leurs renforts ou leurs successeurs reviennent toujours, plus cruels, plus dangereux. Les policiers ou les militaires coupables d'abus peuvent être dénoncés, mais il y a toujours un appel téléphonique anonyme qui demande à celui qui dénonce d'arrêter "de se bouger", de cesser de chercher le disparu, de ne plus dénoncer ceux qui en uniforme sèment la mort.

La guerre qui nous est imposée tue beaucoup de gens, mais elle veut aussi en finir avec des attitudes et des caractères. Elle veut remplacer la confiance et l'entraide mutuelle en tant que critères de base de la relation à l'autre par l'isolement et la peur. Elle souhaite éteindre toute étincelle de valeur civique et d'altruisme. Elle essaie de supprimer la capacité d'indignation, par une abdication total au pouvoir des armes qu'il soit légitime ou illégitime. Elle veut castrer l'origine psychique et social de la capacité de rébellion.

L'état qui s'éclipse quand il devrait défendre les citoyens et les criminels qu'il prétend combattre coïncident pourtant en un point: les uns et les autres cherchent à imposer au peuple le silence. Le silence des innocents, le silence des agneaux qui se laissent mener à l'abattoir sans rien dire, pour continuer dans les paraphrases.
Toutefois, les héros, les héroïnes peuvent être exténués, décimés, ils ne sont pas anéantis. Aujourd'hui même, Marisela, une autre Reyes, en est à son 9e jour de grève de la faim à Juarez. Ce même jour, des activistes, des défenseurs des droits de l'Homme se réunissent, travaillent, manifestent, se rebellent, pour que ce pays continue d'être un lieu pour les héros et les héroïnes.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------


No es país para los héroes
Víctor M. Quintana S.

No hay más remedio que volver a parafrasear a Cormac McCarthy, el excelente narrador de la frontera. Lo que pasa es que al menos en Chihuahua, y buena parte del norte, este no es un país para héroes… ni mucho menos para heroínas.

El lunes 7 de febrero, cuando apenas se recuperaba Chihuahua de la emergencia por el frío, fueron levantados por un comando cerca del poblado El Millón, municipio de Guadalupe, en el valle de Juárez, Elías Reyes Salazar, su esposa Luisa Ornelas y la hermana de aquél, Malena Reyes Salazar. Son hermano y hermana de Josefina Reyes Salazar, valerosa mujer, activista social, defensora de los derechos humanos en aquella aterrorizada región. Además de su militancia añeja de izquierda, Josefina dedicó sus últimos años a denunciar los atropellos de las fuerzas federales contra los habitantes de su comunidad y contra sus propios hijos. En 2009 le mataron a uno de ellos, Julio Reyes. Ella misma fue asesinada a principios de enero de 2010. Parecía que ahí terminaría la saña de los asesinos, pero no, pues en agosto del año pasado ultimaron a su hermano Rubén Reyes Salazar. Y ahora viene la desaparición forzada de Elías, quien padece hemiplejia, de su esposa Luisa, con graves problemas de movilidad en sus piernas, y su hermana Malena, con artritis reumatoide avanzada. Alguien ha decidido exterminar a la familia Reyes, por el hecho de alzar la voz para defender los derechos de la gente. Un ataque más: la noche del martes 15 incendiaron la casa de la mamá de los Reyes, doña Sara Salazar, mujer de lucha, quien en 1998 caminó de El Paso a Sierra Blanca, Texas, con la caravana que logró evitar la instalación del basurero nuclear junto a este poblado.

El martes 8 fue el turno del héroe de Chihuahua, Álvaro Sandoval Díaz. Allá en su perdido Palomas, puerto fronterizo con Columbus, el 23 de enero se enfrentó a varios sicarios que venían por él y su familia por no pagarles la cuota. Los repelió y ultimó a tres de ellos. Pero el 8 de febrero volvieron por él y lo asesinaron a tiros junto con su esposa Griselda Pedroza Rocha, pese a la vigilancia de elementos de la policía estatal.

Así se han ido repitiendo los casos de los verdaderos héroes y heroínas de una guerra que ellos no declararon pero que sufrieron en carne de los suyos y terminaron pagando con su vida. Apenas anteayer se cumplieron dos meses del feminicidio, frente al palacio de gobierno de Chihuahua, de Marisela Escobedo, quien reclamaba el fin de la impunidad para Sergio Barraza, pareja y feminicida de su hija, Ruby Frayre.

Así fueron asesinados el 7 de julio de 2009 Benjamín Le Baron y su cuñado Luis Widmar en Galeana. Benjie condujo la gallarda movilización de su comunidad hasta lograr la liberación de su hermano Eric, secuestrado en mayo de ese año, y luego se convirtió en el dirigente de la organización de su pueblo para autodefenderse y organizar otros poblados.

Por eso cada vez son menos quienes tienen la valentía de denunciar o defenderse. No es fácil ser héroe o heroína cuando se tienen bocas que alimentar, familia que educar. Cuando se pone en riesgo la propia vida pero también la de los seres queridos. Los sicarios podrán ser repelidos, pero sus refuerzos o sus sustitutos siempre vuelven, más crueles, más letales. Los policías o los militares que abusan podrán ser denunciados, pero nunca falta una misteriosa llamada por teléfono pidiendo a quien denuncia “… que ya no le mueva”, que dejen de buscar al desaparecido, que dejen de acusar al que trajo la muerte con uniforme.

La guerra que se nos está imponiendo mata mucha gente, pero también quiere matar actitudes y disposiciones. Quiere suplir la confianza y la mutua ayuda como criterios básicos de la relación con los otros para suplirlos por el aislamiento y el miedo. Quiere apagar todo asomo de valor civil y altruismo. Intenta suprimir la capacidad de indignación, por una abdicación total al poder de las armas ilegítimas o legitimadas. Quiere castrar el origen síquico y social de la capacidad de rebelarse.

En una cosa coinciden el Estado que se eclipsa cuando de defender a la ciudadanía se trata y los criminales que dice combatir: uno y otros buscan imponer a la población el silencio. El silencio de los inocentes, el silencio de los corderos que se dejan matar sin chistar, para seguir con las paráfrasis.

Sin embargo, las heroínas, los héroes, estarán fatigados, diezmados, pero no aniquilados. Hoy mismo, Marisela, otra de las Reyes, cumple 9 días de huelga de hambre en Juárez. Hoy mismo activistas y defensoras y defensores de derechos humanos se reúnen, trabajan, se manifiestan, se rebelan, para que en este país siga habiendo lugar para héroes y heroínas.

Oaxaca : nouvelle vague de répression



Au Mexique la violence quotidienne n'est pas seulement due aux cartels de la drogue ou à la guerre qu'ils se mènent entre eux ou que le gouvernement fédéral de Calderon leur livre (supposément). A Oaxaca, les manifestants qui voulaient crier leur désaccord au président ont subi (selon le communiqué du VOCAL ci-dessous) des tirs à balles réelles. Solidarité avec les peuples du Mexique qui, eux aussi, sont en révolte contre le mauvais gouvernement de Calderon.




Le 15 février, des policiers fédéraux, de l’État, des groupes de choc civils et des francs-tireurs placés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique d’Oaxaca ont provoqué et réprimé la protestation pacifique que les enseignants et le peuple oaxaquègne réalisaient à cause de la présence à Oaxaca de Felipe Calderón.

Depuis l’après-midi du 14 février, un énorme déploiement des policiers locaux et fédéraux ainsi que de l’armée a pris possession de la Grand-Place et des rues environnantes du centre historique. À 11 h 30 du matin, ce mardi 15 février, un groupe d’enseignants appartenant à la 22e section du SNTE-CNTE réalisait une protestation pacifique à l’angle d’une des rues qui mènent à la Grand-Place ; à ce moment, la Police fédérale préventive (PFP) les a chargés, et deux enseignants ont été blessés, dont le secrétaire à la presse du syndicat, ainsi qu’un compañero du mouvement social qui a reçu un impact d’arme à feu à la tête. Face à cette agression, les enseignants se sont défendus et, en manière de protestation, ont retenu trois membres de la Police fédérale préventive, ce qui a causé plus tard une opération de la PFP pour prendre le local de la 22e section – "Cepos 22" – où les enseignants retenaient les agents de la PFP ; ceux-ci ont arrêté violemment quatre professeurs qui se trouvaient là.

Une fois regroupés les enseignants et le peuple en général, autour de 14 heures, les protestations ont continué aux abords de la place, tandis que d’autres professeurs et personnes du peuple en général se dirigeaient vers elle. Elles ont été dispersées avec des gaz lacrymogènes et des tirs d’armes à feu réalisés par des francs-tireurs postés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique. Un manifestant a été également blessé par une balle dans la tête.

À l’hôtel Casa Azul, situé rue Fiallo dans le centre historique, a été vu sur la terrasse le chef policier répresseur Daniel Camarena, que Gabino Cué a hérité de l’assassin Ulises Ruiz, en compagnie de civils qui portaient des armes longues, probablement des francs-tireurs.

Après 14 heures, des dizaines de camionnettes ont circulé à grande vitesse sur la promenade touristique en direction de l’ancien couvent de Santo Domingo, où se trouvait déjà un barrage de 12 militaires à 50 mètres de l’entrée. Ces camionnettes transportaient une partie du cortège des gouvernements fédéral et de l’État ; elles sont entrées dans la cour de Santo Domingo entourées par des dizaines de policiers fédéraux. À 14 h 30 environ au moins 50 policiers fédéraux ont arpenté la promenade pour renforcer l’encerclement.

Les affrontements avec la police se sont par la suite étendus dans toute la ville. Les militaires et des groupes paramilitaires sont descendus également dans le centre ville pour perpétrer des actes de destruction qui seraient attribués aux manifestants. Dans les mêmes moments, on a pu voir l’arrivée d’un avion de la PFP à l’aéroport de la ville d’Oaxaca avec de nouveaux renforts fédéraux.

Au moment où est écrit ce communiqué, on a la confirmation de 14 personnes blessées, dont deux à la tête par balles, fruit de tirs de francs-tireurs postés sur les terrasses proches de la Grand-Place, et une autre blessée au corps par balle, plus deux autres personnes blessées par des impacts de grenades lacrymogènes, et d’autres encore qui sont hospitalisées à cause des coups reçus.

La plateforme VOCAL (Voix Oaxaquègnes construisant l’autonomie et la liberté) lance un appel à l’observation internationale sur ces événements qui semblent inaugurer une étape de fascisme d’État de la part de Felipe Calderón et de son valet à Oaxaca, Gabino Cué Monteagudo.




22/02/2011

LA GURERRA DE LOS PASTELAZOS

Juan Pablo de Ávila

Ayer llegaron unos hombres vestidos de militares, llegaron a su casa, a matar a Don Polo. Lo mataron. A Don Polo (Leopoldo Valenzuela Escobar) le secuestraron a su hijo, y por azares del destino, por esas minucias de la circunstancia, preso en un cuarto, logra conseguir un celular desde el que le habla a su padre y le dice en dónde le tienen secuestrado, le pide que lo vaya a rescatar.

El padre va al cuartel militar y los propios soldados se burlan y le recomiendan que si quiere ver a su hijo, pague. Don Polo con sus hijas intenta rescatarlo, pero el lugar está lleno de hombres armados. El padre acude a todas las instancias, denunciando. Nadie lo apoya, ni Presidencia. Al final paga varios millones y aún así no se lo entregan. Ayer, unos hombres vestidos de militares, en camionetas militares, con armas exclusivas del ejército, llegaron a su casa a matarlo; él había comentado que si lo asesinaban le harían un favor, porque vivía en una depresión severa. Lo mataron por denunciar. El gobierno aclaró que no habían sido militares los que lo mataron. Huele a perro, tiene orejas de perro, hace guau-guau pero no es perro.

Anabel Hernández, en el libro Los señores del narco señala que al Chapo, con sus guaruras, lo han visto en camionetas y con chamarras de la Policía Federal. La unión o franco apoyo del ejército y de la Federal con el crimen organizado, muestra no sólo la corrupción y la penetración de estos grupos en el Estado. No, es más aguda la situación. Los últimos sucesos perfilan a que el propio gobierno federal y hasta el ejército están tomando el control e institucionalizando el crimen. El empresariado criminal en el poder diversifica sus mercados.

El caso de Florence Cassez ejemplifica el lodazal en el que se encuentra la seguridad y la justicia en México. El que Cassez esté implicada o no en las lides del secuestro pudiera ser una situación particular, pero el que la francesa involucre y señale a altos funcionarios del gobierno federal como encubridores o francas cabezas del crimen, sobre todo la mención de Genaro García Luna, implica que el gobierno mexicano es ya parte integrante de la mafia americana. Verdadera afrenta contra Calderón y contra todo el sistema. El caso de Florence resulta angular en el desenmascaramiento de la gran corrupción del sistema de inseguridad que padecemos; ejemplo de esto es el Secretario Nacional de Seguridad, señalado ya en otras ocasiones y por otros sectores, como organismos estadounidenses, como vinculado con el secuestro.

El gobierno no quiere que se mencione más a García Luna con los temas del narco y del secuestro, mucho menos en tribunales internacionales. Ante el aumento impresionante de los secuestros, ante el fracaso contundente de la “Guerra contra el Narco” ¿Por qué no cae García Luna? Pudiera ser más considerable que cayera Calderón. García Luna no es el poder detrás del trono, es el trono mismo.

Tres organizaciones están repartiéndose el pastel de la mafia internacional: la mafia rusa, la china y la americana. Durante los años ochentas y noventas, la mafia fue liderada por las organizaciones mafiosas colombiana e italoamericana, sin embargo, para finales de los noventas y en pleno siglo XXI, la mafia italoamexicana se perfila como la controladora del continente: el negocio del narco y el tráfico de personas (niñas y niños para el abuso sexual) se ha convertido en lo más lucrativo en el mundo de la mafia.

En el negocio del tráfico de personas va incluido el secuestro. No es gratuito que Francisco Blake Mora, a las órdenes de García Luna demande y exija que el registro de adolescentes (datos personales, huellas digitales e iris serán capturados) de 13 a 17 años se lleve como una política obligatoria a nivel nacional. Hoy ya las vetas de oro o plata no importan, el comercio está en el tráfico y explotación de las personas, sobre todo si éstos llevan el plusvalor patriarcal de la niñez y adolescencia.

Lo que se juega son millones de millones. Por eso el caso Cassez no puede ser llevado a una corte internacional, porque devela la criminalización de todo el aparato estatal mexicano. México ingresa a una dictadura despótica en donde las fuerzas de seguridad tienen todo el derecho de matar, secuestrar y violar cualquier reglamentación o ley, como lo hicieron en el Chile de Pinochet, en la Argentina de Videla, en Guatemala o en el Salvador.

El gobierno está enfrascado por todos los medios y con todos los recursos para no llevar el nombre de García Luna a las cortes europeas. Sus intelectuales inorgánicos, como los de “Tercer Grado” o de Milenio, se han empeñado en su justificación oficialista para que Cassez no sea extraditada hasta la vieja historia de bronce: La guerra de los pasteles y la invasión francesa, junto a su emperador Maximiliano. En ese ámbito tal vez irrumpe sólo una pregunta: ¿Cómo un presidente conservador como Sarkozy, pelea y refunfuña contra otro conservador como Calderón?

Confrontando argumentos fatuos de sus nacionalismos burgueses, que como en aquel entonces llevó a un pastelero francés a ser excusa para un intervencionismo, en este caso la ridiculez de los argumentos, la narcoinstitución del sistema Mexicano lo llevará a que se le recuerde como la guerra de los pastelazos, y lo peor de todo, con puros gansitos y pingüinos marinela.



Hier, des hommes en uniformes militaires sont arrivés, ils sont venus chez lui, pour tuer Don Polo. Ils l'ont tué. Ils avaient enlevé le fils de Don Polo (Leopoldo Valenzuela Escobar) qui par un aléa du destin, par un de ces concours de circonstances, bien qu'enfermé dans une chambre parvint à se procurer un portable d'où il réussit à parler à son père, à lui dire où il était retenu prisonnier, et à lui demander de venir le délivrer.

Le père se rend alors à la base militaire et les militaires se moquent de lui et lui recommandent, s'il veut revoir son fils, de payer. Le père fait appel à toutes les instances afin de dénoncer les faits. Personne ne lui apporte d'aide, pas même la Présidence. Finalement il paie plusieurs millions mais on ne lui rend toujours pas son enfant. Hier, des hommes en uniformes militaires, dans des camionnettes militaires, avec des armes réservées à l'armée, sont venus chez lui pour le tuer ; lui, avait expliqué qu'en l'assassinant ils lui rendraient un grand service, parce qu'il vivait dans un état dépressif sévère. Ils l'ont tué pour avoir dénoncer. Le gouvernement expliqua que ce n'étaient pas des militaires qui l'avaient tué. Ça sent le chien, ça a des oreilles de chien, ça fait "houa houa" mais ce n'est pas un chien.

Anabel Hernandez, dans son livre Los señores del narco montre que le Chapo, avec ses gorilles, a été vu dans des camionnettes, vêtus de vestes de la Police Fédéral. L'union, ou tout au moins le franc soutien de l'armée et de la Police Fédéral au crime organisé, démontre non seulement la corruption mais aussi la pénétration de ces groupes au sein de l'État. Mais non, la situation est encore plus grave. Les derniers faits divers esquissent une prise de contrôle et une institutionnalisation du crime par le gouvernement lui-même, mais aussi par l'armée. Le patronat du crime au pouvoir diversifie ses marchés.

La cas de Florence Cassez est un exemple du bourbier dans lequel se trouvent la sécurité et la justice au Mexique. Que Cassez soit ou non impliquée dans les luttes liées aux enlèvements pourrait n'être qu'une péripétie, mais le fait que la française mette en cause des hauts fonctionnaires du gouvernement Fédéral comme ayant couvert ou étant à la tête des criminels, et surtout d'avoir nommé Genaro García Luna, implique que le gouvernement mexicain est bien partie intégrante de la mafia américaine. Un véritable affront à Calderón et à tout un système. L'affaire de Florence se révèle comme la clef de voûte de la mise en lumière de la grande corruption du système de sécurité que nous subissons ; le ministre de l'Intérieur de la Nation en est un exemple, déjà nommé en d'autres occasions et par d'autres secteurs, dont des organismes étasuniens, comme étant lié au "business" des enlèvements.

Le gouvernement ne souhaite pas que soit mentionné une fois de plus Garcia Luna lorsqu'on parle des narcos et des enlèvements, et encore moins dans des tribunaux internationaux. Devant l'explosion du nombre d'enlèvements, face à l'échec patent de "la guerre contre la drogue", comment se fait-il que Garcia Luna soit encore en poste? Ce serait plus retentissant que la chute de Calderón. Garcia Luna n'est pas le pouvoir derrière le trône, il est le trône.

Trois organisations se partagent le gâteau de la mafia international: la mafia russe, la chinoise et l'américaine. Pendant les années 80 et 90, la mafia a été mené par les organisations mafieuses colombiennes et italo-américaines, cependant que la fin des années 90 et ce début de ce XXIe siècle, la mafia italo-améxicaine s'est révélé comme celle qui contrôlait le continent: trafique de drogue et de personnes (enfants pour la prostitution) sont devenus les plus lucratifs dans le monde de la mafia.

Le marché du trafique de personnes inclut de plus en plus les enlèvements. Ce n'est pas fortuit que Francisco Blake Mora, aux ordres de Garcia Luna réclame et exige que l'enregistrement des adolescents (données personnelles, prise d'empreintes digitales et de l'iris) de 13 à 17 ans devienne une politique obligatoire au niveau national. Aujourd'hui, les veines d'or et d'argent ne comptent plus, le business s'est tourné vers le trafique et l'exploitation de personnes, surtout si ces dernières comptent avec la plus-value patriarcale de l'enfance et de l'adolescence.

Ce qui est en jeux ici, ce sont des millions de millions. C'est pour cette raison que le cas Cassez ne peut être mené devant une court internationale, parce qu'elle dévoile le degré de criminalité qui ronge tout l'appareil étatique mexicain. Le Mexique devient une dictature despotique où les forces de sécurité ont le droit de tuer, d'enlever, de violer toutes les règles ou les lois, comme elles le firent dans le Chili de Pinochet, l'Argentine de Videla, au Guatemala ou au Salvador.

Le gouvernement use de tous les moyens et de toutes ses ressources pour que le nom de Garcia Luna ne soit pas cité devant les courts européennes. Ses intellectuels inorganiques, tels ceux du "Tercer Grado" (2) ou du Milenio, ont pesé de tout leur poids en justifications "officialisantes" afin que Cassez ne soit pas extradée, ressortant même la vieille histoire de l'âge de bronze: La guerre des Pâtisseries et l'invasion française avec son empereur Maximilien. Dans ce cadre peut-être seule une question peut surgir: comment un président conservateur tel que Sarkozy bataille-t-il et ronchonne-t-il avec un autre conservateur comme Calderón?

Confrontant les arguments prétentieux de leurs nationalismes bourgeois, pareils à ceux qui alors firent d'un pâtissier français un excuse à l'interventionnisme, dans ce cas le ridicule des arguments, la "narco-institution" du système mexicain, fera connaître cet épisode comme la "Guerre des coups de gâteaux", et pire encore, avec pour équipage de simples oies et des pingouins.

Juan Pablo de Ávila



Pour en savoir plus sur le sujet, je vous conseille la lecture de l'article du Figaro intitulé Affaire Cassez: des juges sous influences et, si vous comprenez l'espagnol, l'article de l'hebdo d'investigation mexicain Proceso (Escandalo Cassez: todo por Garcia Luna) dont le quotidien français reprend les informations.

19/02/2011

VIVA MEXICO!

Viva Mexico, le film sur l'Autre Campagne de l'EZLN est en tournée en France...
Allez découvrir cette autre façon de faire de la politique, loin des campagnes de chasse aux votes, des candidats à la candidature, des politiciens qui n'ont rien à dire et qui ne savent pas écouter... Le Mexique ce n'est pas seulement Florence Cassez, des pyramides ou des civilisations éteintes, le Mexique c'est aussi des hommes, des femmes qui luttent pour un autre future...
Viva Mexico, bientôt près de chez vous, alors ouvrez les yeux sur cette autre réalité!


Los Angeles, États-Unis. Des émigrés mexicains qui luttent pour survivre sans renoncer à leur culture sont pourchassés par la police. A l'autre extrême, dans les montagnes du sud-est mexicain, le jour se lève au milieu de la brume. Nous sommes le 1er janvier 2006, des milliers d'indiens zapatistes fêtent le départ du Sous-commandant Marcos, qu'ils ont nommé leur "Délégué Zéro". Sa mission: parcourir durant 6 mois le pays pour écouter les paroles de résistance de mexicains et mexicaines qui luttent pour un Mexique plus juste. Ainsi commence un voyage qui se fixe pour horizon d'atteindre la frontière nord avec les États-Unis.
Du Chiapas au Quintana Roo, du Yucatan à Oaxaca, du Nayarit à Colima, du Michoacán au Guerrero, de l’État de Mexico au coeur de Mexico city, nous suivons les étapes de ce voyage où les “petites gens” sont ceux qui dessinent le visage de leur pays, un visage different de celui que nous renvoie chaque jour la télévision. Car ce voyage prend le pari de "commencer à construire le miroir que nous sommes, ceux d'en bas" comme l'exprime le Délégue Zéro.
Ce pari ne va pas sans risques… en dévoilant le visage fier et rebel d’un pays, ce voyage est une provocation pour “ceux d’en-haut” qui en controle l’image et l’économie. Ce qui commence comme un murmure isolé grandit comme le cri de centaines de milliers: Viva México! Quelle sera la réponse du Pouvoir?



TOURNÉE en FRANCE
du 28 février au 31 mars

Programme en cours d'actualisation

PARIS
du 28 février au 6 mars


Lundi 28 février, 20h
Cinéma Le Nouveau Latina
20, rue du Temple, 75004 Paris
Métro Hôtel de Ville ou Rambuteau


Mardi 1er mars, 18h
Université Paris Ouest Nanterre
Amphithéâtre E2
200, avenue de la République 92001 Nanterre
RER Nanterre Université


Mercredi 2 mars, 14h
Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine
Amphithéâtre de l'IHEAL
18, rue St Guillaume 75007 Paris
Métro Rue du Bac ou St Germain-des-Près


Jeudi 3 mars, 20h30
Cinéma Utopia St Ouen
1 place Pierre-Mendès-France, St Ouen l'Aumône
Station Saint Ouen l'Aumône : depuis gare du Nord
direction Pontoise ou sur RER C direction Pontoise


Vendredi 4 mars, 19h
SCAM
Société Civile des Auteurs Multimédia
salle Charles Brabant
5 Avenue Vélasquez, 75008 Paris
Métro Villiers ou Monceau


Samedi 5 mars, 17h
CSPCL
Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte
33, rue des Vignoles, 75020 Paris
Métro Avron, Buzenval ou Alexandre Dumas


Dimanche 6 mars, 16h
"Xèmes Rencontres avec le cinéma
d'Amérique latine et des caraibes en Île de France"
Bar-restaurant LE LIEU-DIT
6, rue Sorbier, 75020 Paris
Métro Ménilmontant

POITIERS
9 mars

Mercredi 9 mars, 18h30
IUFM de Poitiers
Amphithéâtre, près de la Maison des Étudiants
40, avenue du Recteur Pineau, 86005 Poitiers
Vienne, Poitou-Charentes

MELLE
10 mars

Jeudi 10 mars, 20h30
Cinéma Le Méliès
Place Bujault, 79500 Melle
Deux-Sèvres, Poitou Charentes

LA ROCHELLE
11 mars

Vendredi 11 mars, 20h
Cinéma L'Olympia
54, rue Chaudrier, 17000 La Rochelle
Charente Maritime, Poitou Charentes

RENNES
12 mars

Samedi 12 mars, 18h
Projection suivie d'un concert
Bar Le Panama
28, Rue Bigot de Préameneu, 35000 Rennes
Ille et Vilaine, Bretagne

NOTRE DAME DES LANDES
13 mars

Dimanche 13 mars, 19h30
lieu dit "La Pointe" à Fay de Bretagne
44130, Loire Atlantique, Pays de la Loire

NANTES
14 mars

Lundi 14 mars, 20h30
Cinéma Le Concorde
79, Bd de l'Egalité, 44100 Nantes
Loire Atlantique, Pays de la Loire

ANGOULÊME
15 mars

Mardi 15 mars, 19h
Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l'Image
Salle Nemo
60 Avenue de Cognac, 16000 Angoulême
Charente, Poitou Charente

LIMOGES
16 mars

Mercredi 16 mars, 20h
Salle Blanqui 2
derrière la Mairie, 87000 Limoges
Haute Vienne, Limousin

TOULOUSE
17 mars

Jeudi 17 mars, 20h
Cinéma Utopia Toulouse
24, rue Montardy, 31000 Toulouse
Haute Garonne, Midi-Pyrénées

MASSEUBE
18 mars

Vendredi 18 mars, 20h
Ciné 32 Masseube
14 avenue Duffrechou, 32140 Masseube
Gers, Midi-Pyrénées

PERPIGNAN
19 mars

14h30
Expo-photo à la librairie Torcatis
10, rue Mailly, 66000 Perpignan

16h
Projection au cinéma Le Castillet
1 Boulevard Wilson, 66000 Perpignan
Pyrénées Orientales, Languedoc Roussillon

AVIGNON
20 mars

Dimanche 20 mars, 10h
Cinéma Utopia Avignon
4 Rue Escaliers Ste Anne, 84000 Avignon
Gard, Languedoc Roussillon

NÎMES
20 mars

Dimanche 20 mars, 18h
Théâtre Le Périscope
dans le cadre du Carnaval des différences
4 rue de la Vierge, 30000 Nîmes
Gard, Languedoc Roussillon


MONTPELLIER
21 mars

Lundi 21 mars, 20h
Cinéma Utopia Diagonal
5 Avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier
Hérault, Languedoc Roussillon

LES CÉVENNES
22 et 23 mars

Mardi 22 mars
Salle Stevenson
1 rue Mar de Thoiras, 30270 Saint Jean Du Gard
Gard, Languedoc-Rousillon

Mercredi 23 mars, 20h30
Temple de Saint-Martin-de-Lansuscle
48110, Lozère, Languedoc-Rousillon

MARSEILLE
24 mars

Jeudi 24 mars, 20h
Equitable Café
54 Cours Julien, 13006 Marseille
Bouches du Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur

SAINT-ETIENNE
25 mars

Vendredi 25 mars, 20h30
Cinéma Le France
8 rue de la Valse, 42100 Saint-Etienne
Loire, Rhône-Alpes

GRENOBLE
26 mars

Samedi 26 mars, 14h
Cinéma Le Club
9 bis rue de Phalanstère, 38000 Grenoble
Isère, Rhône-Alpes

PARIS
27 mars

Dimanche 27 mars, 18h
Cinéma l'Espace Saint-Michel
7, place Saint-Michel, 75005 Paris

BORDEAUX
28 mars

Lundi 28 mars, 20h15
Cinéma Utopia Bordeaux
5 Place Camille Jullian, 33000 Bordeaux
Gironde, Aquitaine

LYON
29 mars

Mardi 29 mars, 9h30
Université Lyon-2
Amphi Lumière ou Amphi Culturel
5 avenue P. Mendès-France, 69676 Bron
Rhône, Rhône-Alpes

Mardi 29 mars, 20h
Cinéma Le Comoedia
13 Avenue Berthelot, 69007 Lyon
Rhône, Rhône-Alpes

CLERMONT-FERRAND
30 mars

Mercredi 30 mars, 20h
Semaine du Cinéma Hispanique
Cinéma Les Ambiances
7, rue St Dominique, 63000 Clermont-Ferrand
Puy de Dôme, Auvergne

SAINT-CLAUDE
31 mars

Jeudi 31 mars, 20h
Cinéma de la Maison du Peuple
12, rue de la Poyat, 39200 St-Claude
Jura, Franche Comté

18/02/2011

Liberté d'Orient

Et de deux... Les Tunisiens et Tunisiennes ont ouvert la voie, les Égyptiens et Égyptiennes se sont saisis du relais d'une véritable course à la démocratie qui secoue le monde arabe. Alors à qui le tour? L'Algérie? Le Yémen? Si seulement le vent de révolte de la jeunesse nord-africaine pouvait souffler jusque de ce côté-ci de la Méditerranée.
Il faut se réjouir de ces révolutions, tout d'abord pour les peuples d'Égypte et de Tunisie, mais aussi pour tous ceux, toutes celles qui partout luttent pour la liberté et le progrès social. Il faut se réjouir car cette jeunesse éprise de liberté renvoie les tenant d'une vision étriquée de l'Afrique (vous savez, cette vision d'un homme africain qui ne saurait rentrer dans l'histoire) à leurs préjugés, préjugés collés dans les replis de cerveaux aigris comme un dictateur accroché à son pouvoir. Il faut se réjouir aussi car malgré toutes les peurs des intégristes qui là-bas justifiaient la terreur et ici le soutient inconditionnels à ces régimes autoritaires les peuples ont démontré que ces (nos?) peurs n'étaient pas justifiées.

Alors oui, ces renversements de régimes ne sont qu'un début, tout reste à construire... mais du haut de notre longue histoire démocratique nous savons que la démocratie n'est pas un état mais un mouvement, et le mouvement est par définition instable. Mais ces dernières semaines les Égyptiens, les Égyptiennes, les Tunisiens, les Tunisiennes nous ont rappelé que le mouvement est toujours préférable à l'immobilisme.
Merci aux peuples en révolte de nous rappeler que la dignité n'est pas l'apanage de la pensée occidentale. Bonne chance aux révolutionnaires du proche et moyen Orient... et aux autres! Merci à eux, merci à elles... et courage à celles et ceux qui sauront saisir le relais de cette course vers un monde meilleur.


Dans son édition en ligne du jour (18/02/11), Le Monde donne la parole à des intellectuels au sujet des "révolutions" qui ont balayé les régimes autoritaires de Tunisie et d'Égypte... Révoltes qui aujourd'hui embrasent des peuples que nos dirigeants occidentaux (et parfois nous-même) ont toujours pensé incapable de se révolter contre la tyrannie... Comme le dit Alain Badiou, c'est une leçon qu'ils nous donnent! Alors apprenons humblement de ces peuples, qui eux aussi ont une histoire riche, dont nous n'avons malheureusement pas assez conscience ici.

Voici les liens vers les articles du Monde:

Sortons de la Guerre Froide, par Alain Touraine
Il n'y a pas de révolutions sans risques, par Elisabeth Roudinesco
Le conflit avec Israel n'est pas central, par André Glucksmann


Et voici l'intégral de l'article d'Alain Badiou:

Tunisie, Egypte : quand un vent d'est balaie l'arrogance de l'Occident

LEMONDE.FR | 18.02.11

Le vent d'est l'emporte sur le vent d'ouest. Jusqu'à quand l'Occident désœuvré et crépusculaire, la "communauté internationale" de ceux qui se croient encore les maîtres du monde, continueront-ils à donner des leçons de bonne gestion et de bonne conduite à la terre entière ? N'est-il pas risible de voir quelques intellectuels de service, soldats en déroute du capitalo-parlementarisme qui nous tient lieu de paradis mité, faire don de leur personne aux magnifiques peuples tunisiens et égyptiens, afin d'apprendre à ces peuples sauvages le b.a.ba de la "démocratie" ? Quelle affligeante persistance de l'arrogance coloniale ! Dans la situation de misère politique qui est la nôtre depuis trois décennies, n'est-il pas évident que c'est nous qui avons tout à apprendre des soulèvement populaires du moment ? Ne devons-nous pas de toute urgence étudier de très près tout ce qui, là-bas, a rendu possible le renversement par l'action collective de gouvernements oligarchiques, corrompus, et en outre – et peut-être surtout – en situation de vassalité humiliante par rapport aux Etats occcidentaux ?

Oui, nous devons être les écoliers de ces mouvements, et non leurs stupides professeurs. Car ils rendent vie, dans le génie propre de leurs inventions, à quelques principes de la politique dont on cherche depuis bien longtemps à nous convaincre qu'ils sont désuets. Et tout particulièrement à ce principe que Marat ne cessait de rappeler : quand il s'agit de liberté, d'égalité, d'émancipation, nous devons tout aux émeutes populaires.

On a raison de se révolter. De même qu'à la politique, nos Etats et ceux qui s'en prévalent (partis, syndicats et intellectuels serviles) préfèrent la gestion, de même à la révolte, ils préfèrent la revendication, et à toute rupture la "transition ordonnée". Ce que les peuples égyptiens et tunisiens nous rappellent, c'est que la seule action qui soit à la mesure d'un sentiment partagé d'occupation scandaleuse du pouvoir d'Etat est le levée en masse. Et que dans ce cas, le seul mot d'ordre qui puisse fédérer les composantes disparates de la foule est : "toi qui est là, va-t'en." L'importance exceptionnelle de la révolte, dans ce cas, sa puissance critique, est que le mot d'ordre répété par des millions de gens donne la mesure de ce que sera, indubitable, irreversible, la première victoire : la fuite de l'homme ainsi désigné. Et quoi qu'il se passe ensuite, ce triomphe, illégal par nature, de l'action populaire, aura été pour toujours victorieux. Or, qu'une révolte contre le pouvoir d'Etat puisse être absolument victorieuse est un enseignement de portée universelle. Cette victoire indique toujours l'horizon sur lequel se détache toute action collective soustraite à l'autorité de la loi, celui que Marx a nommé "le dépérissement de l'Etat".

A savoir qu'un jour, librement associés dans le déploiement de la puissance créatrice qui est la leur, les peuples pourront se passer de la funèbre coercition étatique. C'est bien pour cela, pour cette idée ultime, que dans le monde entier une révolte jetant à bas une autorité installée déclenche un enthousiasme sans bornes.

Une étincelle peut mettre le feu à la plaine. Tout commence par le suicide par le feu d'un homme réduit au chômage, à qui on veut interdire le misérable commerce qui lui permet de survivre, et qu'une femme-flic gifle pour lui faire comprendre ce qui dans ce bas monde est réel. Ce geste s'élargit en quelques jours, quelques semaines, jusqu'à des millions de gens qui crient leur joie sur une place lointaine et au départ en catastrophe de puissants potentats. D'où vient cette expansion fabuleuse ? La propagation d'une épidémie de liberté ? Non. Comme le dit poétiquement Jean-Marie Gleize, "un mouvement révolutionnaire ne se répand pas par contamination. Mais par résonance. Quelque chose qui se constitue ici résonne avec l'onde de choc émise par quelque chose qui s'est constitué là-bas". Cette résonance, nommons-là "événement". L'événement est la brusque création, non d'une nouvelle réalité, mais d'une myriade de nouvelles possibilités.

Aucune d'entre elles n'est la répétition de ce qui est déjà connu. C'est pourquoi il est obscurantiste de dire "ce mouvement réclame la démocratie" (sous-entendu, celle dont nous jouissons en Occident), ou "ce mouvement réclame une amélioration sociale" (sous-entendu, la prospérité moyenne du petit-bourgeois de chez nous). Parti de presque rien, résonant partout, le soulèvement populaire crée pour le monde entier des possibilités inconnues. Le mot "démocratie" n'est pratiquement pas prononcé en Egypte. On y parle de "nouvelle Egypte", de "vrai peuple égyptien", d'assemblée constituante, de changement absolu d'existence, de possibilités inouïes et antérieurement inconnues. Il s'agit de la nouvelle plaine qui viendra là où n'est plus celle à laquelle l'étincelle du soulèvement a finalement mis le feu. Elle se tient, cette plaine à venir, entre la déclaration d'un renversement des forces et celle d'une prise en main de tâches neuves. Entre ce qu'a dit un jeune tunisien : "Nous, fils d'ouvriers et de paysans, sommes plus forts que les criminels" ; et ce qu'a dit un jeune égyptien : "A partir d'aujourd'hui, 25 janvier, je prends en main les affaires de mon pays."

Le peuple, le peuple seul, est le créateur de l'histoire universelle. Il est très étonnant que dans notre Occident, les gouvernements et les média considèrent que les révoltés d'une place du Caire soient "le peuple égyptien". Comment cela ? Le peuple, le seul peuple raisonnable et légal, pour ces gens, n'est-il pas d'ordinaire réduit, soit à la majorité d'un sondage, soit à celle d'une élection ? Comment se fait-il que soudain, des centaines de milliers de révoltés soient représentatifs d'un peuple de quatre-vingt millions de gens ? C'est une leçon à ne pas oublier, que nous n'oublierons pas.

Passé un certain seuil de détermination, d'obstination et de courage, le peuple peut en effet concentrer son existence sur une place, une avenue, quelques usines, une université… C'est que le monde entier sera témoin de ce courage, et surtout des stupéfiantes créations qui l'accompagnent. Ces créations vaudront preuve qu'un peuple se tient là. Comme l'a dit fortement un manifestant égyptien : "avant je regardais la télévision, maintenant c'est la télévision qui me regarde."

RÉSOUDRE DES PROBLÈMES SANS L'AIDE DE L'ETAT

Dans la foulée d'un événement, le peuple se compose de ceux qui savent résoudre les problèmes que l'événement leur pose. Ainsi de l'occupation d'une place : nourriture, couchage, garde, banderoles, prières, combats défensifs, de telle sorte que le lieu où tout se passe, le lieu qui fait symbole, soit gardé à son peuple, à tout prix. Problèmes qui, à échelle de centaines de milliers de gens venus de partout, paraissent insolubles, et d'autant plus que, sur cette place, l'Etat a disparu. Résoudre sans l'aide de l'Etat des problèmes insolubles, c'est cela, le destin d'un événement. Et c'est ce qui fait qu'un peuple, soudain, et pour un temps indéterminé, existe, là où il a décidé de se rassembler.

Sans mouvement communiste, pas de communisme. Le soulèvement populaire dont nous parlons est manifestement sans parti, sans organisation hégémonique, sans dirigeant reconnu. Il sera toujours temps de mesurer si cette caractéristique est une force ou une faiblesse. C'est en tout cas ce qui fait qu'il a, sous une forme très pure, sans doute la plus pure depuis la Commune de Paris, tous les traits de ce qu'il faut appeler un communisme de mouvement. "Communisme" veut dire ici : création en commun du destin collectif. Ce "commun" a deux traits particuliers. D'abord, il est générique, représentant, en un lieu, de l'humanité toute entière. Dans ce lieu, il y a toutes les sortes de gens dont un peuple se compose, toute parole est entendue, toute proposition examinée, toute difficulté traitée pour ce qu'elle est. Ensuite, il surmonte toutes les grandes contradictions dont l'Etat prétend que lui seul peut les gérer sans jamais les dépasser : entre intellectuels et manuels, entre hommes et femmes, entre pauvres et riches, entre musulmans et coptes, entre gens de la province et gens de la capitale…

Des milliers de possibilités neuves, concernant ces contradictions, surgissent à tout instant, auxquelles l'Etat – tout Etat – est entièrement aveugle. On voit des jeune femmes médecin venues de province soigner les blessés dormir au milieu d'un cercle de farouches jeunes hommes, et elles sont plus tranquilles qu'elles ne le furent jamais, elles savent que nul ne touchera un bout de leurs cheveux. On voit aussi bien une organisation d'ingénieurs s'adresser aux jeunes banlieusards pour les supplier de tenir la place, de protéger le mouvement par leur énergie au combat. On voit encore un rang de chrétiens faire le guet, debouts, pour veiller sur les musulmans courbés dans leur prière. On voit les commerçants nourrir les chômeurs et les pauvres. On voit chacun parler à ses voisins inconnus. On lit mille pancartes où la vie de chacun se mêle sans hiatus à la grande Histoire de tous. L'ensemble de ces situations, de ces inventions, constituent le communisme de mouvement. Voici deux siècles que le problème politique unique est celui-ci : comment établir dans la durée les inventions du communisme de mouvement ? Et l'unique énoncé réactionnaire demeure : "cela est impossible, voire nuisible. Confions-nous à l'Etat". Gloire aux peuples tunisiens et égyptiens qui nous rappellent au vrai et unique devoir politique : face à l'Etat, la fidélité organisée au communisme de mouvement.

Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n'en avons pas peur. On a partout parlé du calme pacifique des manifestations gigantesques, et on a lié ce calme à l'idéal de démocratie élective qu'on prêtait au mouvement. Constatons cependant qu'il y a eu des morts par centaines, et qu'il y en a encore chaque jour. Dans bien des cas, ces morts ont été des combattants et des martyrs de l'initiative, puis de la protection du mouvement lui-même. Les lieux politiques et symboliques du soulèvement ont dû être gardés au prix de combats féroces contre les miliciens et les polices des régimes menacés. Et là, qui a payé de sa personne, sinon les jeunes issus des populations les plus pauvres ? Que les "classes moyennes", dont notre inespérée Michèle Alliot-Marie a dit que l'aboutissement démocratique de la séquence en cours dépendait d'elles et d'elles seules, se souviennent qu'au moment crucial, la durée du soulèvement n'a été garantie que par l'engagement sans restriction de détachements populaires. La violence défensive est inévitable. Elle se poursuit du reste, dans des conditions difficiles, en Tunisie, après qu'on ait renvoyé à leur misère les jeunes activistes provinciaux.

Peut-on sérieusement penser que ces innombrables initiatives et ces sacrifices cruels n'ont pour but fondamental que de conduire les gens à "choisir" entre Souleiman et El Baradei, comme chez nous on se résigne piteusement à arbitrer entre MM. Sarkozy et Strauss-Kahn ? Telle serait l'unique leçon de ce splendide épisode ?

Non, mille fois non ! Les peuples tunisiens et égyptiens nous disent : se soulever, construire le lieu public du communisme de mouvement, le défendre par tous les moyens en y inventant les étapes successives de l'action, tel est le réel de la politique populaire d'émancipation. Il n'y a certes pas que les Etats des pays arabes qui soient anti-populaires et, sur le fond, élections ou pas, illégitimes. Quel qu'en soit le devenir, les soulèvements tunisiens et égyptiens ont une signification universelle. Ils prescrivent des possibilités neuves dont la valeur est internationale.

Alain Badiou, philosophe

15/02/2011

LA GUERRA DEL MÉXICO DE ARRIBA

EZLN: la guerra de Calderón dejará miles de muertos y jugosas ganancias económicas
Marcos cuestiona quiénes se benefician de ese negocio y qué cifra monetaria alcanza

Hermann Bellinghausen

Periódico La Jornada
Martes 15 de febrero de 2011, p. 17


“Yo daría la bienvenida casi a cualquier guerra porque creo que este país necesita una”.

Theodore Roosevelt.


Y ahora nuestra realidad nacional es invadida por la guerra. Una guerra que no sólo ya no es lejana para quienes acostumbraban verla en geografías o calendarios distantes, sino que empieza a gobernar las decisiones e indecisiones de quienes pensaron que los conflictos bélicos estaban sólo en noticieros y películas de lugares tan lejanos como… Irak, Afganistán,… Chiapas.

Y en todo México, gracias al patrocinio de Felipe Calderón Hinojosa, no tenemos que recurrir a la geografía del Medio Oriente para reflexionar críticamente sobre la guerra. Ya no es necesario remontar el calendario hasta Vietnam, Playa Girón, siempre Palestina.

Y no menciono a Chiapas y la guerra contra las comunidades indígenas zapatistas, porque ya se sabe que no están de moda, (para eso el gobierno del estado de Chiapas se ha gastado bastante dinero en conseguir que los medios no lo pongan en el horizonte de la guerra, sino de los avances en la producción de biodiesel, el buen trato a los migrantes, los éxitos agrícolas y otros cuentos engañabobos vendidos a consejos de redacción que firman como propios los boletines gubernamentales pobres en redacción y argumentos).

La irrupción de la guerra en la vida cotidiana del México actual no viene de una insurrección, ni de movimientos independentistas o revolucionarios que se disputen su reedición en el calendario 100 o 200 años después. Viene, como todas las guerras de conquista, desde arriba, desde el Poder.

Y esta guerra tiene en Felipe Calderón Hinojosa su iniciador y promotor institucional (y ahora vergonzante).

Quien se posesionó de la titularidad del ejecutivo federal por la vía del facto, no se contentó con el respaldo mediático y tuvo que recurrir a algo más para distraer la atención y evadir el masivo cuestionamiento a su legitimidad: la guerra.

Cuando Felipe Calderón Hinojosa hizo suya la proclama de Theodore Roosevelt (algunos adjudican la sentencia a Henry Cabot Lodge) de este país necesita una guerra, recibió la desconfianza medrosa de los empresarios mexicanos, la entusiasta aprobación de los altos mandos militares y el aplauso nutrido de quien realmente manda: el capital extranjero.

La crítica de esta catástrofe nacional llamada guerra contra el crimen organizado debiera completarse con un análisis profundo de sus alentadores económicos. No sólo me refiero al antiguo axioma de que en épocas de crisis y de guerra aumenta el consumo suntuario. Tampoco sólo a los sobresueldos que reciben los militares (en Chiapas, los altos mandos militares recibían, o reciben, un salario extra del 130% por estar en zona de guerra). También habría que buscar en las patentes, proveedores y créditos internacionales que no están en la llamada Iniciativa Mérida.

Si la guerra de Felipe Calderón Hinojosa (aunque se ha tratado, en vano, de endosársela a todos los mexicanos) es un negocio (que lo es), falta responder a las preguntas de para quién o quiénes es negocio, y qué cifra monetaria alcanza.

Algunas estimaciones económicas.

No es poco lo que está en juego:

(nota: las cantidades detalladas no son exactas debido a que no hay claridad en los datos gubernamentales oficiales. por lo que en algunos casos se recurrió a lo publicado en el Diario Oficial de la Federación y se completó con datos de las dependencias e información periodística seria).

En los primeros 4 años de la guerra contra el crimen organizado (2007-2010), las principales entidades gubernamentales encargadas (Secretaría de la Defensa Nacional –es decir: ejército y fuerza aérea-, Secretaría de Marina, Procuraduría General de la República y Secretaría de Seguridad Pública) recibieron del Presupuesto de Egresos de la Federación una cantidad superior a los 366 mil millones de pesos (unos 30 mil millones de dólares al tipo de cambio actual). Las 4 dependencias gubernamentales federales recibieron: en 2007 más de 71 mil millones de pesos; en 2008 más de 80 mil millones; en 2009 más de 113 mil millones y en 2010 fueron más de 102 mil millones de pesos. A esto habrá que sumar los más de 121 mil millones de pesos (unos 10 mil millones de dólares) que recibirán en este año del 2011.

Tan sólo la Secretaría de Seguridad Pública pasó de recibir unos 13 mil millones de pesos de presupuesto en el 2007, a manejar uno de más de 35 mil millones de pesos en el 2011 (tal vez es porque las producciones cinematográficas son más costosas).

De acuerdo al Tercer Informe de Gobierno de septiembre del 2009, al mes de junio de ese año, las fuerzas armadas federales contaban con 254, 705 elementos (202, 355 del Ejército y Fuerza Aérea y 52, 350 de la Armada.

En 2009 el presupuesto para la Defensa Nacional fue de 43 mil 623 millones 321 mil 860 pesos, a los que sumaron 8 mil 762 millones 315 mil 960 pesos (el 25.14% más), en total: más de 52 mil millones de pesos para el Ejército y Fuerza Aérea. La Secretaría de Marina: más de 16 mil millones de pesos: Seguridad Pública: casi 33 mil millones de pesos; y Procuraduría General de la República: más de 12 mil millones de pesos.

Total de presupuesto para la guerra contra el crimen organizado en 2009: más de 113 mil millones de pesos

En el año del 2010, un soldado federal raso ganaba unos 46, 380 pesos anuales; un general divisionario recibía 1 millón 603 mil 80 pesos al año, y el Secretario de la Defensa Nacional percibía ingresos anuales por 1 millón 859 mil 712 pesos.

Si las matemáticas no me fallan, con el presupuesto bélico total del 2009 (113 mil millones de pesos para las 4 dependencias) se hubieran podido pagar los salarios anuales de 2 millones y medio de soldados rasos; o de 70 mil 500 generales de división; o de 60 mil 700 titulares de la Secretaría de la Defensa Nacional.

Pero, por supuesto, no todo lo que se presupuesta va a sueldos y prestaciones. Se necesitan armas, equipos, balas… porque las que se tienen ya no sirven o son obsoletas.

“Si el Ejército mexicano entrara en combate con sus poco más de 150 mil armas y sus 331.3 millones de cartuchos contra algún enemigo interno o externo, su poder de fuego sólo alcanzaría en promedio para 12 días de combate continuo, señalan estimaciones del Estado Mayor de la Defensa Nacional (Emaden) elaboradas por cada una de las armas al Ejército y Fuerza Aérea. Según las previsiones, el fuego de artillería de obuseros (cañones) de 105 milímetros alcanzaría, por ejemplo, para combatir sólo por 5.5 días disparando de manera continua las 15 granadas para dicha arma. Las unidades blindadas, según el análisis, tienen 2 mil 662 granadas 75 milímetros.

De entrar en combate, las tropas blindadas gastarían todos sus cartuchos en nueve días. En cuanto a la Fuerza Aérea, se señala que existen poco más de 1.7 millones de cartuchos calibre 7.62 mm que son empleados por los aviones PC-7 y PC-9, y por los helicópteros Bell 212 y MD-530. En una conflagración, esos 1.7 millones de cartuchos se agotarían en cinco días de fuego aéreo, según los cálculos de la Sedena. La dependencia advierte que los 594 equipos de visión nocturna y los 3 mil 95 GPS usados por las Fuerza Especiales para combatir a los cárteles de la droga, ya cumplieron su tiempo de servicio.

Las carencias y el desgaste en las filas del Ejército y Fuerza Aérea son patentes y alcanzan niveles inimaginados en prácticamente todas las áreas operativas de la institución. El análisis de la Defensa Nacional señala que los goggles de visión nocturna y los GPS tienen entre cinco y 13 años de antigüedad, y ya cumplieron su tiempo de servicio. Lo mismo ocurre con los 150 mil 392 cascos antifragmento que usan las tropas. El 70% cumplió su vida útil en 2008, y los 41 mil 160 chalecos antibala lo harán en 2009. (…).

En este panorama, la Fuerza Aérea resulta el sector más golpeado por el atraso y dependencia tecnológicos hacia el extranjero, en especial de Estados Unidos e Israel. Según la Sedena, los depósitos de armas de la Fuerza Aérea tienen 753 bombas de 250 a mil libras cada una. Los aviones F-5 y PC-7 Pilatus usan esas armas. Las 753 existentes alcanzan para combatir aire-tierra por un día. Las 87 mil 740 granadas calibre 20 milímetros para jets F-5 alcanzan para combatir a enemigos externos o internos por seis días. Finalmente, la Sedena revela que los misiles aire-aire para los aviones F-5, es de sólo 45 piezas, lo cual representan únicamente un día de fuego aéreo.” Jorge Alejandro Medellín en El Universal, México, 02 de enero de 2009.

Esto se conoce en 2009, 2 años después del inicio de la llamada guerra del gobierno federal. Dejemos de lado la pregunta obvia de cómo fue posible que el jefe supremo de las fuerzas armadas, Felipe Calderón Hinojosa, se lanzara a una guerra (de largo aliento dice él) sin tener las condiciones materiales mínimas para mantenerla, ya no digamos para ganarla. Entonces preguntémonos: ¿Qué industrias bélicas se van a beneficiar con las compras de armamento, equipos y parque?

Si el principal promotor de esta guerra es el imperio de las barras y las turbias estrellas (haciendo cuentas, en realidad las únicas felicitaciones que ha recibido Felipe Calderón Hinojosa han venido del gobierno norteamericano), no hay que perder de vista que al norte del Río Bravo no se otorgan ayudas, sino que se hacen inversiones, es decir, negocios.

Victorias y derrotas.*

¿Ganan los Estados Unidos con esta guerra local? La respuesta es: sí. Dejando de lado las ganancias económicas y la inversión monetaria en armas, parque y equipos (no olvidemos que USA es el principal proveedor de todo esto a los dos bandos contendientes: autoridades y delincuentes -la guerra contra la delincuencia organizada es un negocio redondo para la industria militar norteamericana-), está, como resultado de esta guerra, una destrucción / despoblamiento y reconstrucción / reordenamiento geopolítico que los favorece.

Esta guerra (que está perdida para el gobierno desde que se concibió, no como una solución a un problema de inseguridad, sino a un problema de legitimidad cuestionada), está destruyendo el último reducto que le queda a una Nación: el tejido social.

¿Qué mejor guerra para los Estados Unidos que una que le otorgue ganancias, territorio y control político y militar sin las incómodas body bags y los lisiados de guerra que le llegaron, antes, de Vietnam y ahora de Irak y Afganistán?

Las revelaciones de Wikileaks sobre las opiniones en el alto mando norteamericano acerca de las deficiencias del aparato represivo mexicano (su ineficacia y su contubernio con la delincuencia), no son nuevas. No sólo en el común de la gente, sino en altas esferas del gobierno y del Poder en México esto es una certeza. La broma de que es una guerra dispareja porque el crimen organizado sí está organizado y el gobierno mexicano está desorganizado, es una lúgubre verdad.

El 11 de diciembre del 2006, se inició formalmente esta guerra con el entonces llamado Operativo Conjunto Michoacán. 7 mil elementos del ejército, la marina y las policías federales lanzaron una ofensiva (conocida popularmente como el michoacanazo) que, pasada la euforia mediática de esos días, resultó ser un fracaso. El mando militar fue el general Manuel García Ruiz y el responsable del operativo fue Gerardo Garay Cadena de la Secretaría de Seguridad Pública. Hoy, y desde diciembre del 2008, Gerardo Garay Cadena está preso en el penal de máxima seguridad de Tepic, Nayarit, acusado de coludirse con el Chapo Guzmán Loera.

Y, a cada paso que se da en esta guerra, para el gobierno federal es más difícil explicar dónde está el enemigo a vencer.

Jorge Alejandro Medellín es un periodista que colabora con varios medios informativos -la revista Contralínea, el semanario Acentoveintiuno, y el portal de noticias Eje Central, entre otros -y se ha especializado en los temas de militarismo, fuerzas armadas, seguridad nacional y narcotráfico. En octubre del 2010 recibió amenazas de muerte por un artículo donde señaló posibles ligas del narcotráfico con el general Felipe de Jesús Espitia, ex comandante de la V Zona Militar y ex jefe de la Sección Séptima -Operaciones Contra el Narcotráfico- en el gobierno de Vicente Fox, y responsable del Museo del Enervante ubicado en las oficinas de la S-7. El general Espitia fue removido como comandante de la V Zona Militar ante el estrepitoso fracaso de los operativos ordenados por él en Ciudad Juárez y por la pobre respuesta que dio a las masacres cometidas en la ciudad fronteriza.

Pero el fracaso de la guerra federal contra la delincuencia organizada, la joya de la corona del gobierno de Felipe Calderón Hinojosa, no es un destino a lamentar para el Poder en USA: es la meta a conseguir.

Por más que se esfuercen los medios masivos de comunicación en presentar como rotundas victorias de la legalidad, las escaramuzas que todos los días se dan en el territorio nacional, no logran convencer.

Y no sólo porque los medios masivos de comunicación han sido rebasados por las formas de intercambio de información de gran parte de la población (no sólo, pero también las redes sociales y la telefonía celular), también, y sobre todo, porque el tono de la propaganda gubernamental ha pasado del intento de engaño al intento de burla (desde el aunque no lo parezca vamos ganando hasta lo de una minoría ridícula, pasando por las bravatas de cantina del funcionario en turno).

Sobre esta otra derrota de la prensa, escrita y de radio y televisión, volveré en otra misiva. Por ahora, y respecto al tema que ahora nos ocupa, basta recordar que el no pasa nada en Tamaulipas que era pregonado por las noticias (marcadamente de radio y televisión), fue derrotado por los videos tomados por ciudadanos con celulares y cámaras portátiles y compartidos por internet.

Pero volvamos a la guerra que, según Felipe Calderón Hinojosa, nunca dijo que es una guerra. ¿No lo dijo, no lo es?

“Veamos si es guerra o no es guerra: el 5 de diciembre de 2006, Felipe Calderón dijo: “Trabajamos para ganar la guerra a la delincuencia…”. El 20 de diciembre de 2007, durante un desayuno con personal naval, el señor Calderón utilizó hasta en cuatro ocasiones en un sólo discurso, el término guerra. Dijo: “La sociedad reconoce de manera especial el importante papel de nuestros marinos en la guerra que mi Gobierno encabeza contra la inseguridad…”, “La lealtad y la eficacia de las Fuerzas Armadas, son una de las más poderosas armas en la guerra que libramos contra ella…”, Al iniciar esta guerra frontal contra la delincuencia señalé que esta sería una lucha de largo aliento, “…así son, precisamente, las guerras…”.

Pero aún hay más: el 12 de septiembre de 2008, durante la Ceremonia de Clausura y Apertura de Cursos del Sistema Educativo Militar, el autollamado Presidente del empleo, se dio vuelo pronunciando hasta en media docena de ocasiones, el término guerra contra el crimen: “Hoy nuestro país libra una guerra muy distinta a la que afrontaron los insurgentes en el 1810, una guerra distinta a la que afrontaron los cadetes del Colegio Militar hace 161 años…” “…todos los mexicanos de nuestra generación tenemos el deber de declarar la guerra a los enemigos de México… Por eso, en esta guerra contra la delincuencia…” “Es imprescindible que todos los que nos sumamos a ese frente común pasemos de la palabra a los hechos y que declaremos, verdaderamente, la guerra a los enemigos de México…” “Estoy convencido que esta guerra la vamos a ganar…” (Alberto Vieyra Gómez. Agencia Mexicana de Noticias, 27 de enero del 2011).

Al contradecirse, aprovechando el calendario, Felipe Calderón Hinojosa no se enmienda la plana ni se corrige conceptualmente. No, lo que ocurre es que las guerras se ganan o se pierden (en este caso, se pierden) y el gobierno federal no quiere reconocer que el punto principal de su gestión ha fracasado militar y políticamente.

¿Guerra sin fin? La diferencia entre la realidad… y los videojuegos.

Frente al fracaso innegable de su política guerrerista, ¿Felipe Calderón Hinojosa va a cambiar de estrategia?

La respuesta es NO. Y no sólo porque la guerra de arriba es un negocio y, como cualquier negocio, se mantiene mientras siga produciendo ganancias.

Felipe Calderón Hinojosa, el comandante en jefe de las fuerzas armadas; el ferviente admirador de José María Aznar; el autodenominado hijo desobediente; el amigo de Antonio Solá; el ganador de la presidencia por medio punto porcentual de la votación emitida gracias a la alquimia de Elba Esther Gordillo; el de los desplantes autoritarios más bien cercanos al berrinche (o bajan o mando por ustedes); el que quiere tapar con más sangre la de los niños asesinados en la Guardería ABC, en Hermosillo, Sonora; el que ha acompañado su guerra militar con una guerra contra el trabajo digno y el salario justo; el del calculado autismo frente a los asesinatos de Marisela Escobedo y Susana Chávez Castillo; el que reparte etiquetas mortuorias de miembros del crimen organizado a los niños y niñas, hombres y mujeres que fueron y son asesinados porque sí, porque les tocó estar en el calendario y la geografía equivocados, y no alcanzan siquiera el ser nombrados porque nadie les lleva la cuenta ni en la prensa, ni en las redes sociales.

Él, Felipe Calderón Hinojosa, es también un fan de los videojuegos de estrategia militar.

Felipe Calderón Hinojosa es el gamer “que en cuatro años convirtió un país en una versión mundana de The Age of Empire -su videojuego preferido-, (…) un amante -y mal estratega- de la guerra” (Diego Osorno en Milenio Diario, 3 de octubre del 2010).

Es él que nos lleva a preguntar: ¿está México siendo gobernado al estilo de un videojuego? (creo que yo sí puedo hacer este tipo de preguntas comprometedoras sin riesgo a que me despidan por faltar a un código de ética que se rige por la publicidad pagada).

Felipe Calderón Hinojosa no se detendrá. Y no sólo porque las fuerzas armadas no se lo permitirían (los negocios son negocios), también por la obstinación que ha caracterizado la vida política del comandante en jefe de las fuerzas armadas mexicanas.

Hagamos un poco de memoria: En marzo del 2001, cuando Felipe Calderón Hinojosa era el coordinador parlamentario de los diputados federales de Acción Nacional, se dio aquel lamentable espectáculo del Partido Acción Nacional cuando se negó a que una delegación indígena conjunta del Congreso Nacional Indígena y del EZLN hicieran uso de la tribuna del Congreso de la Unión en ocasión de la llamada marcha del color de la tierra.

A pesar de que se estaba mostrando al PAN como una organización política racista e intolerante (y lo es) por negar a los indígenas el derecho a ser escuchados, Felipe Calderón Hinojosa se mantuvo en su negativa. Todo le decía que era un error asumir esa posición, pero el entonces coordinador de los diputados panistas no cedió (y terminó escondido, junto con Diego Fernández de Cevallos y otros ilustres panistas, en uno de los salones privados de la cámara, viendo por televisión a los indígenas hacer uso de la palabra en un espacio que la clase política reserva para sus sainetes).

Sin importar los costos políticos, habría dicho entonces Felipe Calderón Hinojosa.

Ahora dice lo mismo, aunque hoy no se trata de los costos políticos que asuma un partido político, sino de los costos humanos que paga el país entero por esa tozudez.

Estando ya por terminar esta misiva, encontré las declaraciones de la secretaria de seguridad interior de Estados Unidos, Janet Napolitano, especulando sobre las posibles alianzas entre Al Qaeda y los cárteles mexicanos de la droga. Un día antes, el subsecretario del Ejército de Estados Unidos, Joseph Westphal, declaró que en México hay una forma de insurgencia encabezada por los cárteles de la droga que potencialmente podrían tomar el gobierno, lo cual implicaría una respuesta militar estadunidense. Agregó que no deseaba ver una situación en donde soldados estadunidenses fueran enviados a combatir una insurgencia “sobre nuestra frontera… o tener que enviarlos a cruzar esa frontera” hacia México.

Mientras tanto, Felipe Calderón Hinojosa, asistía a un simulacro de rescate en un pueblo de utilería, en Chihuahua, y se subió a un avión de combate F-5, se sentó en el asiento del piloto y bromeó con un disparen misiles.

¿De los videojuegos de estrategia a los simuladores de combate aéreo y disparos en primera persona? ¿Del Age of Empires al HAWX?

El HAWX es un videojuego de combate aéreo donde, en un futuro cercano, las empresas militares privadas (Private military company) han reemplazado a los ejércitos gubernamentales en varios países. La primera misión del videojuego consiste en bombardear Ciudad Juárez, Chihuahua, México, porque las fuerzas rebeldes se han apoderado de la plaza y amenazan con avanzar a territorio norteamericano-.

No en el videojuego, sino en Irak, una de las empresas militares privadas contratadas por el Departamento de Estado norteamericano y la Agencia Central de Inteligencia fue Blackwater USA, que después cambió su nombre a Blackwater Worldwide. Su personal cometió serios abusos en Irak, incluyendo el asesinato de civiles. Ahora cambió su nombre a Xe Services LL y es el más grande contratista de seguridad privada del Departamento de Estado norteamericano. Al menos el 90% de sus ganancias provienen de contratos con el gobierno de Estados Unidos.

El mismo día en el que Felipe Calderón Hinojosa bromeaba en el avión de combate (10 de febrero de 2011), y en el estado de Chihuahua, una niña de 8 años murió al ser alcanzada por una bala en un tiroteo entre personas armadas y miembros del ejército.

¿Cuándo va a terminar esa guerra?

¿Cuándo aparecerá en la pantalla del gobierno federal el game over del fin del juego, seguido de los créditos de los productores y patrocinadores de la guerra?

¿Cuándo va poder decir Felipe Calderón ganamos la guerra, hemos impuesto nuestra voluntad al enemigo, le hemos destruido su capacidad material y moral de combate, hemos (re) conquistado los territorios que estaban en su poder?

Desde que fue concebida, esa guerra no tiene final y también está perdida.

No habrá un vencedor mexicano en estas tierras (a diferencia del gobierno, el Poder extranjero sí tiene un plan para reconstruir – reordenar el territorio), y el derrotado será el último rincón del agónico Estado Nacional en México: las relaciones sociales que, dando identidad común, son la base de una Nación.

Aún antes del supuesto final, el tejido social estará roto por completo.

Resultados: la Guerra arriba y la muerte abajo.

Veamos que informa el Secretario de Gobernación federal sobre la no guerra de Felipe Calderón Hinojosa:

“El 2010 fue el año más violento del sexenio al acumularse 15 mil 273 homicidios vinculados al crimen organizado, 58% más que los 9 mil 614 registrados durante el 2009, de acuerdo con la estadística difundida este miércoles por el Gobierno Federal. De diciembre de 2006 al final de 2010 se contabilizaron 34 mil 612 crímenes, de las cuales 30 mil 913 son casos señalados como ejecuciones; tres mil 153 son denominados como enfrentamientos y 544 están en el apartado homicidios-agresiones. Alejandro Poiré, secretario técnico del Consejo de Seguridad Nacional, presentó una base de datos oficial elaborada por expertos que mostrará a partir de ahora información desagregada mensual, a nivel estatal y municipal sobre la violencia en todo el país.” (Periódico Vanguardia, Coahuila, México, 13 de enero del 2011)

Preguntemos: De esos 34 mil 612 asesinados, ¿cuántos eran delincuentes? Y los más de mil niños y niñas asesinados (que el Secretario de Gobernación olvidó desglosar en su cuenta), ¿también eran sicarios del crimen organizado? Cuando en el gobierno federal se proclama que vamos ganando, ¿a qué cartel de la droga se refieren? ¿Cuántas decenas de miles más forman parte de esa ridícula minoría que es el enemigo a vencer?

Mientras allá arriba tratan inútilmente de desdramatizar en estadísticas los crímenes que su guerra ha provocado, es preciso señalar que también se está destruyendo el tejido social en casi todo el territorio nacional.

La identidad colectiva de la Nación está siendo destruida y está siendo suplantada por otra.

Porque “una identidad colectiva no es más que una imagen que un pueblo se forja de sí mismo para reconocerse como perteneciente a ese pueblo. Identidad colectiva es aquellos rasgos en que un individuo se reconoce como perteneciente a una comunidad. Y la comunidad acepta este individuo como parte de ella. Esta imagen que el pueblo se forja no es necesariamente la perduración de una imagen tradicional heredada, sino que generalmente se la forja el individuo en tanto pertenece a una cultura, para hacer consistente su pasado y su vida actual con los proyectos que tiene para esa comunidad.

Entonces, la identidad no es un simple legado que se hereda, sino que es una imagen que se construye, que cada pueblo se crea, y por lo tanto es variable y cambiante según las circunstancias históricas”. (Luis Villoro, noviembre de 1999, entrevista con Bertold Bernreuter, Aachen, Alemania).

En la identidad colectiva de buena parte del territorio nacional no está, como se nos quiere hacer creer, la disputa entre el lábaro patrio y el narco-corrido (si no se apoya al gobierno entonces se apoya a la delincuencia, y viceversa).

No.

Lo que hay es una imposición, por la fuerza de las armas, del miedo como imagen colectiva, de la incertidumbre y la vulnerabilidad como espejos en los que esos colectivos se reflejan.

¿Qué relaciones sociales se pueden mantener o tejer si el miedo es la imagen dominante con la cual se puede identificar un grupo social, si el sentido de comunidad se rompe al grito de sálvese quien pueda?

De esta guerra no sólo van a resultar miles de muertos… y jugosas ganancias económicas.

También, y sobre todo, va a resultar una nación destruida, despoblada, rota irremediablemente.

(…)

Vale, Don Luis. Salud y que la reflexión crítica anime nuevos pasos.

Desde las montañas del Sureste Mexicano.

Subcomandante Insurgente Marcos.

México, Enero-Febrero del 2011

SOBRE LAS GUERRAS. Segunda parte de la carta primera del SupMarcos a Don Luis Villoro, en el inicio de un intercambio epistolar sobre Ética y Política.

Enero-Febrero del 2011. Parte 2 de las 4 que conforman la carta primera, misma que aparecerá completa en el próximo número de la Revista Rebeldía.


Photo: Femmes zapatistes lors de la marche inaugurale de l'Autre Campagne de l'EZLN le 1er janvier 2006 à San Cristobal de las Casas (SR)