Batman, Superman, echa pa fuera, echa pa fuera, Ya llego Super Chango…
Mano Negra (1)
C’est un lutteur populaire, un héros mexicain mondialement connu !Un justicier masqué sorti de l’anonymat en occultant son visage. Ce n’est pas Zorro, il n’existe pas sans son masque. Ce n’est pas Marcos, son combat est solitaire! C’est…
El Santo apparaît pour la première fois sur un ring le 26 juin 1942 à l’Arena México. L’homme au masque d’argent fait ses débuts parmi les mauvais garçons de la lucha libre (2), los rudos (3). Il changera bien vite de camp, rejoignant celui des bons, los técnicos (4). Huit mois plus tard, il gagne son premier titre en poids welter NWA. En 20 ans de carrière, il remportera 5 titres mondiaux et 3 nationaux. Mais son ascension, avant tout cinématographique, va métamorphoser le lutteur en icône populaire. En 1948, Santo débute sa carrière de super-héros dans les pages d’un comic. Il y amorce sa lutte contre le mal, les assassins déments et les créatures sataniques. Le vent qui souffle alors au nord du Mexique y amène la culture de masse, la BD et les séries Z ou B. Des millions de Mexicains allaient bientôt pouvoir suivre ses exploits sur les rings, dans les cases dessinées ou sur grand écran … 52 films, ou 53 si on compte la première apparition de l’homme au masque d’argent. Santo y est interprété par un autre catcheur, el Médico Asesino. Ce n’est que 6 ans plus tard, en 1958, que le véritable Santo fera ses débuts dans le 7e art. Un ciné sans moyens, où le kitch tient lieu d’esthétique mais qui donna naissance à ce super-héros du tiers-monde.
El Santo, drapé dans son impeccable cape rouge et argent, évolue au milieu de décors de carton-pâte, de maquettes de châteaux gothiques, de laboratoires remplis d’éprouvettes fumantes et de monstres épouvantables qui fondent au soleil. A eux seuls les titres révèlent l’intrigue : Santo contre le Cerveau du Mal, Santo contre les zombies, contre les femmes vampires ou contre les momies de Guanajuato. Le mythe le désigne comme le descendant d'une longue lignée de héros qui affrontent les forces du mal depuis des siècles… et qui continueront encore après sa fin. Ses films devinrent des succès commerciaux grâce à la bonté et l’altruisme du personnage… Et à son humilité. Une fois les méchants hors d’état de nuire, le héro sautait dans sa Jaguar décapotable et mettait les gaz.
Petit à petit, l’existence du Santo occulta Rodolfo Guzmán Huerta, l’homme derrière le surhomme. Sur le ring El Santo ne perdit jamais son masque, symbole de l’honneur des luchadores. En près de 40 ans de combats, aucun paparazzi ne réussit à photographier son vrai visage. Il sera même autorisé à apparaître masqué sur la photo de son passeport. Lorsqu’en février 1984 Rodolfo s’éteignit, c’est masqué et accompagné de milliers de fans qu’El Santo fut enterré…. Une semaine plus tôt, il avait brièvement tombé le masque en direct lors d’une émission télévisé : Contrapunto.
Plus fictif que Marcos, plus réel que Zorro… tel était El Santo.
El Santo apparaît pour la première fois sur un ring le 26 juin 1942 à l’Arena México. L’homme au masque d’argent fait ses débuts parmi les mauvais garçons de la lucha libre (2), los rudos (3). Il changera bien vite de camp, rejoignant celui des bons, los técnicos (4). Huit mois plus tard, il gagne son premier titre en poids welter NWA. En 20 ans de carrière, il remportera 5 titres mondiaux et 3 nationaux. Mais son ascension, avant tout cinématographique, va métamorphoser le lutteur en icône populaire. En 1948, Santo débute sa carrière de super-héros dans les pages d’un comic. Il y amorce sa lutte contre le mal, les assassins déments et les créatures sataniques. Le vent qui souffle alors au nord du Mexique y amène la culture de masse, la BD et les séries Z ou B. Des millions de Mexicains allaient bientôt pouvoir suivre ses exploits sur les rings, dans les cases dessinées ou sur grand écran … 52 films, ou 53 si on compte la première apparition de l’homme au masque d’argent. Santo y est interprété par un autre catcheur, el Médico Asesino. Ce n’est que 6 ans plus tard, en 1958, que le véritable Santo fera ses débuts dans le 7e art. Un ciné sans moyens, où le kitch tient lieu d’esthétique mais qui donna naissance à ce super-héros du tiers-monde.
El Santo, drapé dans son impeccable cape rouge et argent, évolue au milieu de décors de carton-pâte, de maquettes de châteaux gothiques, de laboratoires remplis d’éprouvettes fumantes et de monstres épouvantables qui fondent au soleil. A eux seuls les titres révèlent l’intrigue : Santo contre le Cerveau du Mal, Santo contre les zombies, contre les femmes vampires ou contre les momies de Guanajuato. Le mythe le désigne comme le descendant d'une longue lignée de héros qui affrontent les forces du mal depuis des siècles… et qui continueront encore après sa fin. Ses films devinrent des succès commerciaux grâce à la bonté et l’altruisme du personnage… Et à son humilité. Une fois les méchants hors d’état de nuire, le héro sautait dans sa Jaguar décapotable et mettait les gaz.
Petit à petit, l’existence du Santo occulta Rodolfo Guzmán Huerta, l’homme derrière le surhomme. Sur le ring El Santo ne perdit jamais son masque, symbole de l’honneur des luchadores. En près de 40 ans de combats, aucun paparazzi ne réussit à photographier son vrai visage. Il sera même autorisé à apparaître masqué sur la photo de son passeport. Lorsqu’en février 1984 Rodolfo s’éteignit, c’est masqué et accompagné de milliers de fans qu’El Santo fut enterré…. Une semaine plus tôt, il avait brièvement tombé le masque en direct lors d’une émission télévisé : Contrapunto.
Plus fictif que Marcos, plus réel que Zorro… tel était El Santo.
1 : « Batman, Superman sont out, sont out, Maintenant arrive Super Singe », Super Chango sur l’album Casa Babylon
2 : le catch mexicain
3 : les rudes
4 : les techniciens
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire